23 juin 2011: Me Babou explique comment Ousmane Ngom s’est entêté à influencer Wade sur son projet de loi

29 - Septembre - 2019

Le 23 juin 2011, des Sénégalais s’étaient mobilisés, à l’appel de la Société civile et des partis politiques d’opposition devant l’Assemblée nationale pour exiger le retrait du projet de loi controversé du président Abdoulaye Wade. La capitale du Sénégal, Dakar, s’étaient transformée en un véritable champ de bataille où les jeunes affrontaient les forces de l’ordre. Des édifices publics ont été saccagés.

Dans les coulisses de ces faits, l’avocat Me Abdoulaye Babou, député à l’époque a expliqué ce dimanche lors de l’émission Grand Jury sur la Rfm, comment l’ancien ministre de l’Intérieur Ousmane Ngom, s’entêtait à influencer Wade pour maintenir son projet de loi, malgré les contestions qui ont commencé au sein de la majorité à l’Assemblée nationale.

« J’ai été le premier à dire au président de l’Assemblée nationale Mamadou Seck à la fin des travaux de commission, si vous présentez ce projet à l’Assemblée nationale le chef de l’Etat sera désavoué. C’était le mercredi 22 juin. Et M. Seck a appelé à la présidence et Wade nous a reçus », se souvent-il.

Dans ce sens, il ajoute : « Moi, Mamadou Seck et Doudou Wade sommes allés à la présidence et Ousmane Ngom nous a rejoints. Et jusqu’à présent on se pose des questions que faisait Ousmane Ngom la-bas, car il n’était pas le ministre de la tutelle.  J’ai dit M. le président, ´les Sénégalais ne sont pas d’accord avec votre projet. Votre majorité pense que cette loi, c’est pour votre fils Karim’ ».

Et Ousmane Ngom de dire : « Mais M. le président c’est un bon projet, il suffit d’augmenter tout simplement le pourcentage on peut aller de 25 à 30%. Même Doudou Wade s’était tu y compris le président de l’Assemblée nationale. Je le dis sur mon honneur, c’est Ousmane Ngom qui a influencé le président Abdoulaye Wade et il a continué dans sa lancée, on a vu ce qui est arrivé ».

Face à la colère de la rue, le président sénégalais, Abdoulaye Wade, a renoncé in extremis, jeudi 23 juin, à son projet controversé de réforme constitutionnelle qui devait assurer son élection et le passage du pouvoir à son fils après son départ, avait annoncé aux députés son ministre de la justice, Cheikh Tidiane Sy.

Cette réforme de la Constitution devait abaisser à 25 % le seuil minimum des voix nécessaires au premier tour pour élire un "ticket présidentiel" comprenant un président et un vice-président et ainsi assurer le maintien au pouvoir de Wade père et fils.

Avec presafrik

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

07 - Septembre - 2024

MATAM : OUSMANE SONKO LANCE OFFICIELLEMENT LA QUATRIEME JOURNEE NATIONALE DE NETTOIEMENT

Le Premier ministre Ousmane Sonko a lancé officiellement samedi, la quatrième édition de la Journée nationale de nettoiement ”Sétal Sunu...

07 - Septembre - 2024

REVUE DE PRESSE : LA NOUVELLE DATE DE LA DPG EN EXERGUE

La livraison du week-end des journaux reçus à l’APS met principalement le curseur sur la déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre...

07 - Septembre - 2024

MATAM : OUSMANE SONKO LEVE UN COIN DU VOILE SUR LE DISCOURS A LA NATION DU PRESIDENT DIOMAYE

Le Premier ministre Ousmane Sonko a réaffirmé que le président Bassirou Diomaye Faye allait s’adresser à la nation dans les prochains jours. A Matam, ce samedi 7...

07 - Septembre - 2024

LES ENSEIGNEMENTS TIRES DU SEMINAIRE ORGANISE PAR " LE BUREAU POLITIQUE ELARGI" DU PARTI SOCIALISTE

Le discours introductif du Secrétaire Général, la camarade Aminata Mbengue Ndiaye et la note de cadrage du Secrétaire National en charge des élections, le...

07 - Septembre - 2024

France: "Rien ne peut se faire sans le RN", juge Jordan Bardella.

Barner "est un Premier ministre sous surveillance", a déclaré le président du Rassemblement national (RN). Le RN a choisi de lui accorder le "bénéfice du doute"....