3ème MANDAT : BIRAHIM CAMARA RAPPELLE L’IMPORTANCE DE LA PAROLE DONNEE AU PRESIDENT MACKY SALL

11 - Mars - 2023

Je suis soninké bizarrement appelé Sarakholé au Sénégal et marka au Mali natif d'un village érigé en commune en 2008 par le président de la république, Maître Abdoulaye Wade.
Cette commune, à deux orthographes : Dembancané et Dembankané au lieu de Demba NKaani qui signifie " maisons de Demba" fut fondé il y a plus de quatre siècles.
Le travail, la justice et le respect de la parole y sont enseignés, inculqués et vulgarisés dès l'aube de la vie.
Ajouté au civisme, cet arsenal moral et vertueux formate et forme L'HOMME qui, en tout lieu, à tout moment et en toute circonstance, doit garder le sens de l'honneur et de la dignité.
C'est dans ce village que j’ai, en 2009, rencontré le président de la république, Monsieur Macky Sall qui, injustement, avait Le président Abdoulaye Wade à ses trousses.
Son discours était axé sur l'état de droit, la république, la démocratie, la liberté et surtout sur la justice. Sans contrainte j'ai adhéré à sa vision et épousé ses ambitions pour l'émergence du Sénégal, des sénégalais, de l'Afrique et des africains.
Sur les réformes institutionnelles, économiques et sociales, naquit une convergence entre lui et moi. Nous étions en phase sur la gestion sobre et vertueuse.
Pendant que l'AFP et le PS, en seldjoukides cagoulés, se livraient une terrible et fratricide bataille perdue, je mobilisais les soninkés des foyers et des cités dortoirs de France et de Navarre pour la victoire du candidat Macky Sall.
Je tins ma parole qui me coûta mon poste de secrétaire général de la coordination de France du Parti Socialiste Sénégalais le 16 mai 2011.
Avec l'aide du Très Miséricordieux, Macky Sall triompha en 2012.
En France comme au Sénégal, nous nous voyions. Il prit plusieurs engagements qu'Allah n'a pas agréés. Il sait ce que je sais et que je tairai jusqu'au-delà.
Je fournis les mêmes efforts pour son investiture au siège du parti socialiste et sa réélection en 2019.
Ses engagements pris en mon égard sont, à ce jour, singuliers parmi les promesses oubliées à cause, sans doute, de sa charge de travail dont les réalisations infrastructurelles, les transformations structurelles et macro-économiques resteront sur les langues de la postérité.
Ce que je ne mettrai jamais, par contre entre parenthèses, ce sont ses déclarations prématurées sur la réduction de la durée de sept à cinq ans et la limitation du nombre des mandats présidentiels, le renoncement à l'indépendance de la justice, le coude posé sur certains dossiers, la promotion des transhumants, la gestion des fonds de la covid.
Une certaine presse présumée favorable aux opposants est inquiétée et des partis de la gauche historique et plurielle sont presque effacés de l'espace politique des collectivités territoriales.
Cette liste loin, très loin d'être exhaustive ne m'autorise pas à accorder du crédit aux jalons d'une éventuelle troisième candidature synonyme de dédit et de déni de la parole que le président de la république saurait reconsidérer.
C'est le moment et le lieu d'avouer que le débat porte peu, dans mon village, sur le juridique et le politique que sur les aspects moraux et culturels de la parole sacrée et librement donnée qui devient un Serment.

Birahim Camara

 

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