3ème MANDAT : DES TENORS DU POUVOIR A L’ASSAUT DE LA PRESSE ET DES GOUVERNEMENTS EUROPEENS POUR VENDRE LA CANDIDATURE DE MACKY SALL
Même s’il n’a pas encore annoncé officiellement sa candidature à la présidentielle de 2024, Macky Sall pose des actes qui renseignent à suffisance sur sa volonté de concourir. La remobilisation de ses militants, en France notamment, la promotion des cadres du parti qui vantent sa candidature…On apprend aussi avec Le Monde.fr qu’une grande offensive est lancée pour convaincre des journalistes et des gouvernements européens de la « légalité » de la candidature de Macky Sall. Selon mon confrère, « certains (responsables du parti présidentiel, Ndlr) multiplient les rendez-vous dans les capitales européennes pour convaincre journalistes et diplomates de la légalité d’une nouvelle candidature ».
Interrogé par le journal, Mouhamadou Ngouda Mboup, enseignant-chercheur en droit public à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, renseigne que le revirement de Macky Sall s’explique par un changement de contexte politique. « D’une part, il a pu regarder avec intérêt l’exemple ivoirien, où Alassane Ouattara est parvenu à gagner un troisième mandat en 2020 en contenant la contestation, et sans s’attirer de remontrances des chancelleries occidentales. D’autre part, il y a eu « l’avènement d’Ousmane Sonko ». Cet opposant, fondateur du parti Pastef, arrivé à la troisième place en 2019, s’est imposé comme le principal rival de la majorité. Extrêmement populaire, notamment auprès des jeunes, il inquiète le camp présidentiel », explique l’enseignant.
La question est de savoir comment le camp présidentiel va-t-il tenté de convaincre les journalistes qu’il a ciblés. A coup de billets de banque ? Cela ne serait pas une surprise car le président Macky Sall ne lésine pas sur les moyens pour qu’on le présente comme un exemple. On se rappelle que la présidence du de la République avait engagé une société de lobbying américaine dans le cadre d’une campagne mondiale visant à redorer la réputation de Macky Sall. L’objectif, selon plusieurs médias, est de vendre sa volonté manifeste de se présenter à la présidentielle de 2024.
CSS