41,4 MILLIARDS DE LA BAD POUR UN PROJET DÉDIÉ AUX JEUNES ET AUX FEMMES
LEtat du Sénégal et la Banque africaine de développement (BAD) ont procédé, vendredi, à la signature d’une convention de financement d’un montant de 41,4 milliards de francs CFA, destiné au lancement de la première phase du Projet d’Appui et de Valorisation des Initiatives Entrepreneuriales des femmes et des jeunes (PVAI1).
Le document a été paraphé par le ministre de l’Economie, du plan et de la Coopération, Amadou Hott et le directeur général adjoint du bureau régional pour l’Afrique de l’ouest à la BAD, Serge Nguessan.
Selon Amadou Hott, cet important financement pour le lancement du PAVI1 est le fruit d’une coopération riche et dynamique que la BAD a conçu avec la Délégation sénégalaise à l’entreprenariat Rapide (DER), basée sur une approche par la demande et en coordination avec le secteur privé, notamment les banques et les institutions de microfinances.
Ainsi, a-t-il dit, "le PAVI1 permettra de financer les initiatives entrepreneuriales des femmes et des jeunes sur toute l’étendue du territoire national en apportant non seulement un accompagnement technique sur la professionnalisation aux différents métiers, mais également en matière de gestion d’entreprise".
Au terme de ce programme, il est prévu de financer plus de quatorze mille initiatives entrepreneuriales, de générer cent-cinquante mille emplois directs et indirects dont 60%soixante, destinés aux femmes.
PAVI1 permettra également de former "plus de vingt-sept mille entrepreneurs dont 55% de femmes, d’appuyer la transformation digitale de 2200 entreprises et formaliser 3500 autres, dont 50% sont dirigées par des femmes", a-t-il dit.
"L’Etat du Sénégal fonde un grand espoir sur cette première phase du PAVI’’, a-t-il ajouté, soulignant que va permettre "aux femmes et aux jeunes, de contribuer à la création de richesses, avec une masse critique de jeunes entrepreneurs issus de tous les milieux socioéconomiques".
"La cohorte de jeunes entrepreneurs formés, interviendra dans les divers secteurs porteurs de croissance et d’emplois, notamment les principales chaînes de valeurs identifiées par le Plan Sénégal Emergent, utilisant les ressources locales et les nouvelles technologies", a-t-il expliqué.
Dans cette optique, un dispositif de "suivi et d’encadrement des initiatives accompagnées" ainsi qu’un "dispositif de suivi géo localisé des investissements", seront mis en place à, afin d’"éviter les détournement d’objectifs", a-t-il annoncé.
Le ministre a par ailleurs rappelé à "tous les ayants-droits, futurs bénéficiaires et bénéficiaires passés des financements de la DER que les financements à savoir l’argent de tous les contribuables, ne sont ni des cadeaux, mais des prêts remboursables".
"Chaque bénéficiaire devra rembourser jusqu’au dernier centime", a-t-il martelé, arguant que la DER qui a sur ce point, "le soutien de l’Etat sur cette démarche, dispose assez d’outils pour contraindre les gens à rembourser".
Toutefois, il a invité le responsable de la DER, Pape Amadou Sarr, présent à la cérémonie de signature, a, en amont, "sélectionner les meilleurs projets" et aux porteurs de ces projets, de "tout faire en retour, pour rembourser et prétendre demain à d’autres crédits".
APS