"A QUOI BON VOTER ?" : APRES LA NOMINATION DE MICHEL BARNIER A MATIGNON, LES ELECTEURS DU NFP EXPRIMENT LEUR "DECEPTION" ET LEUR "COLERE"

07 - Septembre - 2024

Je trouve qu'on nous a volé une victoire", peste Christophe, un Normand de 66 ans, militant socialiste. Comme lui, de nombreux internautes ont répondu à l'appel à témoignages lancé par franceinfo, après la nomination de Michel Barnier à Matignon, jeudi 5 septembre. Si certains lecteurs expriment de la satisfaction aprè avoir appris le choix de cette personnalité "consensuelle", selon Vincent, et de "grande expérience", ajoute Michel, de nombreux témoignages de sympathisants du Nouveau Front populaire (NFP) expriment une colère. Un sentiment traduit dans un sondage Elabe pour BFMTV publié vendredi, selon lequel trois Français sur quatre estiment qu'Emmanuel Macron n'a pas tenu compte des résultats des élections législatives.

"Personne n'a gagné, mais certains ont moins perdu que d'autres et puisque le NFP a le nombre le plus important de députés, la tradition républicaine voulait qu'on choisisse dans le groupe vainqueur", poursuit Christophe, retraité de l'Education nationale, qui ne cache pas sa "déception". De très nombreux témoignages estiment qu'Emmanuel Macron n'a pas respecté le front républicain en optant pour l'ancien ministre RPR (l'ancêtre de LR) et en sollicitant l'avis de Marine Le Pen pour le choix de son Premier ministre. "Aujourd'hui, c'est clairement la fin du barrage républicain", estime Emmanuel, 38 ans, sympathisant LFI de Rennes. "On a pour une fois une jeunesse qui s'est mobilisée dans les urnes. Finalement, on passe d'un Premier ministre très jeune à un monsieur qui ne parle à personne. Le symbole est désastreux", ajoute-t-il.

"Je suis assez déçu par cette décision. Michel Barnier vient de LR, groupe assez minoritaire à l'Assemblée [il compte 47 députés sur 577]. On convoque des élections, le NFP est en tête et on ne fait pas l'effort de nommer une personne issue de la gauche", confirme Alexandre, étudiant en droit de Besançon. L'alliance de gauche avait proposé le nom de Lucie Castets pour endosser le rôle. "On a voté et le parti perdant est nommé ?", s'étonne aussi Valérie, soutien de Jean-Luc Mélenchon. "Les gens vont dire encore que ça ne sert à rien de voter. Après sept ans de Macron, on continue la même politique dont on ne voulait plus, c'est extrêmement choquant", détaille cette Varoise de 53 ans.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

04 - Août - 2023

« SANS CONSENSUS AUTOUR DU CANDIDAT CHOISI PAR LE PRESIDENT, AUCUN PARMI VOUS NE PASSERA LE 1ER TOUR », LA MISE EN GARDE DE ALIOU NDAO FALL AUX CANDIDATS A LA CANDIDATURE DE BBY

Secrétaire national Chargé de la Diaspora et membre du SEN, Aliou Ndao Fall appelle les candidats de la coalition présidentielle (BBY) à la succession de Macky Sall...

03 - Août - 2023

Modification du code électoral : L’assemblée Nationale se penche sur « le cas » Karim Wade et Khalifa Sall, ce jeudi

Les députés sont convoqués aujourd’hui, jeudi 03 août pour une deuxième session extraordinaire. Au menu de cette rencontre prévue à 15h00,...

03 - Août - 2023

Présidentielle 2024: Macky Sall reçoit les candidats de Benno au palais ce soir

Le choix du futur candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar pour l’élection présidentielle de février 2024 fait toujours polémique. L’identité de...

03 - Août - 2023

Niger : Le chef de la junte « rejette en bloc » les sanctions, « refuse de céder à toute menace »

Le chef des militaires qui ont pris le pouvoir à Niamey, le général Abdourahamane Tiani , a déclaré mercredi « rejette(r) en bloc les sanctions »...

03 - Août - 2023

Dissolution du PASTEF : La RADDHO, la LSDH et la FIDH condamnent une « mesure grave »

La Fédération Internationale pour les Droits Humains (FIDH), la Rencontre Africaine des Droits de l’Homme (RADDHO) et la Ligue Sénégalaise des Droits de...