ABDOULAYE BALDE LEADER DE L'UCS: ''CE QUI A MOTIVE MON RALLIEMENT AU CAMP PRESIDENTIEL''

25 - Décembre - 2018

Abdoulaye Baldé, le président de l’Ucs qui vient de rejoindre la mouvance présidentielle, n’a pas mis trop de temps pour annoncer sa couleur. Accueilli triomphalement à Ziguinchor par ses partisans ce week-end, il a indiqué la direction à suivre pour donner une victoire haut la main au président Macky Sall dès le premier tour avec plus de 80% des suffrages. Pour ce, il a invité avec force ses militants à s’investir sur le terrain avec lui pour porter la bonne parole, autrement expliquer aux populations pourquoi il faut soutenir la réélection de Macky Sall.
Mais avant cela, Abdoulaye Baldé a expliqué largement les raisons qui ont motivé sa décision, contre toute attente, de rejoindre le camp présidentiel. A ce sujet, il indique qu’après avoir évalué les forces de son parti et écouté les conseils de beaucoup de personnalités aussi bien du pays qu’étrangères, il a compris que son objectif de remporter l’élection présidentielle ne peut pas se réaliser à l’horizon de février 2019.
‘’Depuis 2012, année de la création de notre parti, nous avons pris part à plusieurs compétitions électorales, et notamment les élections locales de 2014, marquées par notre victoire au niveau de plusieurs mairies et deux conseils départementaux (Ziguinchor et Oussouye). Mais entre temps, plusieurs maires nous ont quittés pour rejoindre le camp présidentiel tout comme certains de mes lieutenants qui étaient autour de moi et il y avait d’autres qui avaient un pied dehors. Il est vrai que mon aura dépasse les limites de notre parti, mais c’est le parti qui est mon pilier, si je dois aller sous d’autres cieux, c’est ce parti qui doit m’accompagner. Quand j’ai évalué donc nos forces, je me suis dit qu’il va être très difficile pour nous de gagner la présidentielle à venir. La victoire était difficile parce que nous avions engagé un combat présidentiel. Nous avons, depuis plus de six ans parcouru l’ensemble du Sénégal, nous avons mesuré nos forces. C’est vrai que nous avons un grand parti parce que nous sommes présents dans toutes les instances électives nationales. Nous sommes au niveau de l’Assemblée nationale, au Haut Conseil des Collectivités territoriales, nous contrôlons plusieurs collectivités locales et nous avons plus d’un millier de conseillers au niveau national. Nous sommes dans la diaspora et nous sommes aussi dans toutes les écoles et grands instituts de ce pays. Donc c’est un parti fort qui, au soir des élections législatives passées, la coalition que nous avons eu l’honneur de diriger a été classée cinquième derrière la coalition Benno Bokk Yaakaar, la coalition gagnante, la coalition Taxaw Dakar et le PUR, nous sommes venus cinquième sur 47. Nous sommes donc un parti fort, structuré mais nous avons décidé, à l’évaluation de nos forces, de différer notre ambition présidentielle de cinq ans pour venir accompagner le président Macky Sall. Cela a été motivé par plusieurs raisons, je vous l’ai dit. En dehors des interventions de plusieurs hautes personnalités du Sénégal de tout bord, mais aussi de l’internationale démocratique centriste à laquelle j’appartiens, de plusieurs personnalités politiques françaises qui partagent la même famille politique que moi, donc j’ai décidé d’aller soutenir la candidature du président Macky Sall compte tenu aussi de tout ce qu’il est en train de faire dans notre région et nous allons amplifié ça à ses côtés pour que la souffrance qu’a connue notre peuple, la souffrance des populations de la Casamance soit abrégée. J’ai salué tantôt la construction du pont sur le fleuve Gambie qui va sensiblement changer le visage de la Casamance et la perception des Casamançais par rapport au reste du Sénégal. Vous pourrez partir de jour comme de nuit. Vous savez que nos marchandises étaient souvent bloquées pendant des jours au niveau de la Gambie. Les dépouilles mortelles qui venaient du nord du Sénégal étaient bloquées parce que le bac est fermé. Tout cela c’est terminé ça va changer. Et je considère cela seulement un motif suffisant de venir aux côtés du président Macky Sall sans compter les nombreux projets que nous allons dérouler pour le compte de la ville de Ziguinchor’’, a relevé Abdoulaye Baldé qui ajoute : ‘’Nous allons construire, dans le cadre de Promovilles, une quinzaine de kilomètres de routes, les travaux ont déjà commencé et cela nous permettra de carrément désenclaver tous les quartiers de la périphérie de Ziguinchor et de densifier le réseau routier au niveau du centre ville, du quartier de Boucotte et tous les vieux quartiers comme celui de Santhiaba. Nous avons aussi, dans le cadre du PACASEN, une enveloppe financière de 5 milliards qui a été remise à la commune de Ziguinchor. Cela va nous permettre de construire des routes, de réparer les routes au niveau des HLM Néma et de certains quartiers de Ziguinchor. Nous allons aussi construire un Ziguinchor City-center où toutes les commodités seront réunies en matière de sport et aussi en matière culturelle, récréative et familiale parce que nous allons y installer beaucoup d’infrastructures’’. .
Les infrastructures ne seront pas confinées à Ziguinchor commune seulement, il est prévu également de nombreux ouvrages dans la zone rurale et dans les départements d’Oussouye et Bignona où d’importantes routes sont prévues, assure le leader de l’Ucs qui a tenu à préciser toutefois que son parti n’est pas venu auprès du locataire du palais présidentiel pour chercher des postes comme peut le penser une certaine opinion, mais c’est plutôt pour le faire réélire.
‘’ J’ai expliqué tantôt que ma décision a été très difficile et courageuse aussi parce que nous ne sommes pas venus pour quémander des postes. Nous sommes venus à un moment où il n’y avait plus de postes à distribuer parce que le mandat est terminé. Nous sommes venus pour nous engager auprès du président Macky Sall pour combattre afin qu’il ait un deuxième mandat. La transhumance aussi, nous ne la connaissons pas parce que transhumer c’est d’aller d’un parti politique vers un autre. Mais nous on est venu au moment où tout était fini. Nous sommes venus à un moment où il s’agissait d’aller à une bataille électorale qui sera peut-être difficile et qui, je suis sûr que, si nous continuons cette mobilisation et cet engament va nous mener directement à la victoire au soir du 24 février 2019’’, souligne t-il, révélant que ses contacts avec le président Macky Sall ne datent pas d’aujourd’hui.
‘’Il m’avait déjà tendu la main entre les deux tours de 2012, lors des locales et lors des législatives’’, insiste t-il avant de finir son speech par cette précision.
‘’Notre parti ne s’est pas fondu dans le parti présidentiel, nous sommes allés dans la coalition majoritaire Benno Bokk Yaakaar’’. 

Mamadou Alpha Diallo (infos15.com)

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

10 - Février - 2025

FDR : L’opposition lance un nouveau front contre le pouvoir

L’opposition sénégalaise franchit une nouvelle étape dans sa mobilisation contre les politiques du gouvernement en annonçant, ce dimanche 9 février 2025,...

10 - Février - 2025

AFP : La bataille pour la succession de Moustapha Niasse officiellement lancée

La course à la présidence de l’Alliance des forces du progrès (AFP) est officiellement lancée. Le député-maire de Ngoundiane, Mbaye Dione, a...

08 - Février - 2025

Débat sur l'immigration en France : de la droite à la gauche, une idée déjà hautement inflammable

Il n'y a qu'à voir la réaction de ce ministre, proche d'Emmanuel Macron, deux heures après l'intervention de François Bayrou sur RMC, s'interrogeant sur ce qu'est...

08 - Février - 2025

SUPPRIMER LE DROIT DU SOL : "UN DEBAT MAUVAIS ET DANGEREUX" SELON NAÏMA MOUTCHOU, DEPUTEE HORIZONS

Naïma Moutchou, vice-présidente de l’Assemblée nationale, députée Horizons du Val-d’Oise et porte-parole du même parti reconnaît que "le...