Adama Barrow: ''Les populations de la Gambie et du Sénégal doivent raffermir les liens entre les deux pays''
Les populations du Sénégal et de la Gambie doivent travailler à raffermir les liens entre leurs deux pays, au risque d’être dépassées par les événements, a déclaré, lundi soir à Farafegny, en Gambie le président gambien Adama Barrow.
Le président de la Gambie a fait cette déclaration lors de son discours à l’inauguration du pont construit sur le fleuve Gambie, baptisé le pont de Sénégambie, en présence de son homologue sénégalais Macky Sall avec qui il co-présidait cette cérémonie officielle, marquée par une très forte affluence des populations venues de la Gambie et de la Casamance.
Barrow a beaucoup insisté sur le rôle que jouera cet ouvrage dans le renforcement des liens entre le Sénégal et la Gambie aussi bien sur le plan économique que social. Selon lui, ce pont est appelé à jouer un grand rôle dans le processus d’intégration des pays africains, soulignant que celui-ci n’appartient ni au Sénégal ni à la Gambie mais au peuple sénégambien qui doit tout faire pour l’entretenir. D’ailleurs, c’est référence des liens séculaires des peuples du Sénégal et de la Gambie condamnés à s’unir parce que telle est la volonté de Dieu qui leur a donné les mêmes langues les mêmes habitudes alimentaires, la même géographie et la même histoire
que Barrow dit avoir baptisé cette infrastructure Sénégambie. En plus du renforcement des relations sénégambiennes, le chef d’Etat gambien indique que ce pont jouera un rôle important dans les échanges commerciaux entre tous les pays de la sous-région de l’Afrique de l’ouest.
Adama Barrow a profité de cette cérémonie pour remercier le président Macky Sall du soutien apporté lors de la crise électorale en Gambie, marquée par le refus de l’ex-président Yaya Jammeh de transmettre le pouvoir après avoir perdu l’élection. Selon lui le président sénégalais a tout fait pour rétablir dans ses droits le peuple gambien dont la volonté a failli être remise en cause par les ces événements survenus lors de la dernière élection présidentielle gambienne.
Ce refus, on se rappelle, avait été contraint à s’exiler à Dakar et c’est suite à l’intervention des forces de la CEDEAO dont faisaient partie un important contingent de l’armée sénégalaise qu’il était revenu prendre le pouvoir à Banjul.
A signaler que ce pont a été financé par la Banque africaine de développement (BAD) à hauteur de 51 milliards de francs Cfa, obtenu du temps du régime de Yaya Jammeh.
Mamadou Alpha Diallo (infos15.com)