Affaire des 94 milliards : Me Assane Dioma Ndiaye appuie Ousmane Sonko et descend la Commission d’enquête parlementaire

04 - Août - 2019

La commission d’enquête de l’Assemblée nationale pour étudier l’affaire des 94 milliards FCFA dans laquelle l’ancien Directeur des Domaines, Mamour Diallo, accusée de détournement par Ousmane Sonko, est dans le dilatoire. C’est du moins l’avis de Maître (Me) Assane Dioma Ndiaye qui est convaincu que c’est dans le but de « détourner de l’opinion ».

« Aujourd’hui, on est dans le dilatoire, on cherche à détourner l’opinion en créant une commission pour des faits qui sont extrêmement graves. Tout est clair. Maintenant le seul enjeu, c’est de savoir combien d’argent a été finalement décaissé au détriment du contribuable sénégalais », déclare l’avocat.

L’invité de l’émission Objection de Sud Fm de ce dimanche 4 août 2019 de poursuivre : « Parce que cet argent qui est sorti, il est sorti indûment ». Non sans se questionner : « Est-ce qu’il y a des recommandations de cette commission pendant ou à la restitution, et est-ce qu’il y a des recommandations tendant à des poursuites judiciaires ? »

Par ailleurs, Me Assane Dioma Ndiaye analyse la logique de la plainte directe auprès du juge d’instruction annoncée par Ousmane Sonko, suite à la publication du rapport de la commission ayant blanchi l’ancien Directeur des Domaines, Mamour Diallo.

« Si Ousmane Sonko estime qu’il a des bases raisonnables pour porter l’affaire devant le juge, parce qu’il pense qu’en sortant cette somme, c’est parce qu’ il y a eu des dessous, des pots-de-vin, des commissions (…). Il estime qu'il y a des faits qui sont caractéristiques d'infraction pénale quand il saisit monsieur le procureur », et, que ce dernier « ne donne aucun crédit à cette plainte et ne peut pas se rabattre sur une commission parlementaire qui n'a aucune prérogative juridictionnelle ».

Rappelant le rôle même d’une commission parlementaire, le juriste d’informer : « La commission n'a pas pour vocation de juger, de dire que tel n'a pas détourné ou pas. Une commission parlementaire, elle est d'essence démocratique, c'est comment éclaircir d'abord les citoyens, faire des recommandations et dire attention ce qui s’est passé, c'est ça, à l'avenir, il faut éviter ça ».

 

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

08 - Mars - 2024

ISMAÏLA MADIOR FALL, NOMME MINISTRE, DIRECTEUR DE CABINET DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

Pr Ismaïla Madior Fall précédemment ministre des Affaires étrangères a été nommé, vendredi, ministre, directeur de Cabinet du président...

07 - Mars - 2024

Loi d’amnistie : les députés de Pastef ont voté contre

L’Assemblée nationale s’est penchée mercredi sur le vote du projet de loi portant amnistie sur les faits criminelle et correctionnel allant du 1er février 2021 au...

07 - Mars - 2024

Nouvelle date de la présidentielle 2024 : Pourquoi et comment Macky Sall a écarté le 31 mars

À quelle date se tiendra la présidentielle 2024 ? Dans un arrêt rendu public ce mercredi, le Conseil constitutionnel a proposé le 31 mars, rejetant le 2 juin, issu du...

07 - Mars - 2024

BIS REPETITA : LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL SONNE LA FIN DU DILATOIRE !!! (Dr Ibrahima DIA)

En obligeant le Président Macky SALL à organiser les élections présidentielles dans la durée de son mandat (avant le 2 avril 2024) conformément à...

07 - Mars - 2024

Niger, Mali et Burkina Faso formeront une "force conjointe" anti-jihadiste

Le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont annoncé mercredi la création d'une "force conjointe" destinée à combattre les forces jihadistes. Elle sera...