Affaire Téliko: Taxawu Senegaal réaffirme son soutien « sans réserve » à l’Union des Magistrats du Sénégal...

04 - Octobre - 2020

Depuis plusieurs semaines, le pouvoir exécutif s’attaque aux magistrats en s’en prenant ouvertement au Président de l’Union des Magistrats du Sénégal. Malgré les dénégations malaisées du Ministre de la Justice, l’évidence d’une tentative de musellement de l’Union des Magistrats du Sénégal apparaît dans la traduction de son Président devant la formation disciplinaire du Conseil Supérieur de la Magistrature sur saisine du même ministre.
En vérité, cette affaire montée au moyen de ficelles grossières et exécutée dans une fuite en avant écervelée par le pouvoir en place procède d’une violation inadmissible de la liberté d’expression combinée à une tentative d’intimidation dans le but de déstabiliser l’Union des Magistrats du Sénégal et de baillonner ses membres. En effet, il est reproché au Président de l’Union des Magistrats du Sénégal d’avoir rappelé la décision de la Cour de Justice de la CEDEAO sur les violations de la présomption d’innocence et des droits de la défense de Khalifa Ababacar SALL par la justice sénégalaise comme si par l’effet de cet acharnement sans précédent, l’exécutif pouvait effacer cette vérité qui restera une tache indélébile dans l’histoire peu glorieuse des juridictions qui ont connu de l’affaire de la caisse d’avance de la Ville de Dakar.
Cette attaque contre le Président de l’Union des Magistrats du Sénégal dans le funeste dessein de neutraliser les magistrats qui refusent d’être les pantins d’une justice employée au service de l’exécutif masque mal la volonté du gouvernement d’affaiblir un peu plus le pouvoir judiciaire. Contre cette volonté de l’exécutif, l’Union des Magistrats du Sénégal et son Président, soucieux de leur serment et déterminés à rendre la justice en toute impartialité, ont engagé, en dehors de tout corporatisme, un combat admirable et responsable pour permettre à la justice de s’assumer comme un pouvoir indépendant.
Au lieu de s’acharner sur le Président de l’Union des Magistrats du Sénégal pour tenter de masquer les véritables problèmes de notre justice fragilisée par sa collusion avec le pouvoir exécutif et discréditée dans ses rapports avec les citoyens, Taxawu Senegaal exhorte le Gouvernement à engager, après des concertations avec tous les professionnels de la justice et les organisations des droits humains, des réformes hardies pour un Etat de droit qui concilie une bonne administration du service public de la justice et l’indispensable garantie des droits humains.
Taxawu Senegaal réaffirme son soutien sans réserve à l’Union des Magistrats du Sénégal, à son Président et aux magistrats qui refusent l’affaiblissement de la justice. Taxawu Senegaal appelle les Sénégalais à s’ériger en boucliers pour défendre notre système judiciaire et pour assurer l’ancrage irréversible de notre pays dans un Etat de droit et de libertés que seule une justice indépendante peut garantir.
Fait à Dakar, le 3 octobre 2020
Taxawu Senegaal

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités


23 - Juillet - 2023

LA RECOMPOSITION DU PAYSAGE POLITIQUE NE PEUT SE FAIRE SANS L’APR AUTHENTIQUE (PAR ALIOU NDAO FALL)

Dans cette tribune, Alioune Ndao Fall, Secrétaire National Chargé de la Diaspora et membre du SEN, prend une position claire s’agissant de la succession du président...

22 - Juillet - 2023

PRESIDENTIELLE 2024 : EN FRANCE, LE CŒUR DE LA DIASPORA BAT POUR ABDOULAYE DAOUDA DIALLO

En France comme au Sénégal, les militants de l’APR ont clamé qu’ils formeraient un bloc monolithique autour du candidat choisi par le président Macky Sall...

22 - Juillet - 2023

POUR UNE CONSTITUTION CONFORME OU ADAPTEE A NOTRE HISTOIRE, A NOS VALEURS ET A NOTRE IDENTITE (PAR BIRAHIM CAMARA)

Les réformes constitutionnelles attendues par les sénégalais sont autres que la modification de l'article 87 qui aurait accentué la prédominance du...

21 - Juillet - 2023

Assemblée Nationale : Les députés actent la suppression de la CREI

L’Assemblée nationale sénégalaise a adopté jeudi le projet de loi n°11/2023 modifiant la loi du 21 juillet 1965 portant code de procédure pénale...