AFRIQUE SUB-SAHARIENNE : PLUS DE 98 MILLIONS D’ENFANTS EXCLUS DU SYSTÈME ÉDUCATIF (RAPPORT)

27 - Octobre - 2022

En Afrique sub-saharienne, 98 millions d’enfants et de jeunes sont exclus de l’éducation, soit un enfant sur cinq en âge de fréquenter l’école primaire qui n’est pas scolarisé, selon le dernier rapport mondial de suivi de l’Education.

Cité par le président du Réseau africain de campagne pour l’Education pour tous (ANCEFA en anglais), le rapport rédigé avec l’Institut de Statistique de l’Unesco relève que plus de 244 millions d’enfants et de jeunes âgés de 6 à 18 ans se trouvaient toujours en dehors de l’école en 2021.

Paul Gnelou a évoqué ces chiffres à l’ouverture jeudi à Dakar du 11éme Forum politique régional avec l’ambition de mettre en lumière "le rôle et la place de la jeunesse africaine dans l’éducation inclusive, émancipatrice et transformatrice basée sur les droits à l’ère du numérique".

L’Afrique subsaharienne est également, a-t –il dit, la région qui connaît la plus forte pénurie d’enseignants, estimée à 4,1 millions, soit un million d’enseignants au primaire et 3,1 millions au secondaire.

Dans son rapport ‘Learning poverty’ la Banque mondiale a estimé que 9 enfants sur 10 sont incapables de lire une phrase simple à l’âge de 10ans, a souligné également la Coordonatrice régionale de ANCEFA, Solange Akpo.

’’Plus de huit enfants sur dix n’acquièrent pas les seuils minimaux de compétence en lecture et en mathématiques’’, a t-elle rapporté.

Pour Solange Akpo, il y a également un ’’déficit chronique d’enseignants’’, relevant que 19 millions d’enseignants qualifiés doivent être recrutés en Afrique pour résorber le gap.

Au Sénégal, une étude de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) a fait état en 2022 de près de 1,500 millions enfants en dehors du système scolaire.

’’Pour régler la question de ces enfants hors école, il faut qu’on ait plus de classes avec une carte scolaire élargie, plus d’enseignants et plus d’investissements’’, a dit son Directeur exécutif, Cheikh Mbow.

Selon lui, ’’il faut lever tous les goulots d’étranglement qui peuvent empêcher les enfants d’accéder à l’école, d’y rester et de réussir’’.

Il a également évoqué tout ce qui est lié à l’équité, aux représentations sociales, aux enfants en situation de handicap avec des besoins spéciaux, entre autres, pour qu’aucun enfant ne soit laissé en rade.

Le Directeur exécutif de la Cosydep a plaidé pour des investissements accrus pour prendre en charge l’environnement de l’école parce que le lien est établi entre l’environnement et les performances des apprenants.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

14 - Mai - 2020

Université de Ziguinchor: Le recteur Courfia Diawara s'en va

Depuis hier mercredi, le professeur Courfia Diawara n'est plus recteur de l'Université de Ziguinchor. Il a été limogé lors du conseil hebdomadaire des ministres du...

13 - Mai - 2020

RÉOUVERTURE DES CLASSES : L’IA DE THIÈS PRÉSENTE SA ‘’FEUILLE DE ROUTE’’

L’inspection d’académie (IA) de Thiès (ouest) a partagé mardi avec les acteurs de l’éducation sa ‘’feuille de route’’ pour la...

12 - Mai - 2020

Reprise des cours le 2 juin: réunion entre le ministère de l'Education nationale et les syndicalistes ce mardi

La reprise des cours pour les classes d’examen a été confirmé lundi lors du message à la Nation du président de la République, Macky Sall. Le...

10 - Mai - 2020

KALIDOU DIALLO : « DES MESURES ONT ÉTÉ PRISES POUR ENCADRER LES CONDITIONS DE REPRISE DES COURS »

« La préoccupation se situe à quelle période les ouvrir ? Comment les ouvrir ? Avec quelles méthodes pour éviter que la maladie se propage dans notre pays...

10 - Mai - 2020

LES TRAVAILLEURS DE L'ENSEIGNEMENT PRIVE NE COMPTENT PAS REPRENDRE LES COURS LE 2 JUIN

La porte-parole de l'intersyndicale des travailleurs de l'enseignement privé, Yvette Keita Diop, n'est pas d'accord pour la reprise des cours le 2 juin prochain, comme l'a indiqué le...