Aller avec BBY à la présidentielle est la meilleure option (Par Liko Faye)

02 - Août - 2018

Oui, le PS a son candidat en 2019. C’est une erreur de vouloir cloner une histoire révolue pour réussir un présent aux enjeux différents. 15 726 037 consanguins qui s’en glorifient et on veut perpétrer un modèle politique, d’opposition venu de France. SENGHOR orthographiait l’ancienne capitale du sine de cette manière : DYAKHÂW. Nous l’écrivons de cette façon : DIAKHAO. Notre évolution politique est donc logique.
Notre pays a avancé, sa population s’est agrandie et sa mentalité a évolué. Son modèle économique a changé. Et nous avons trouvé du pétrole au bon moment. Nous devons apprendre du passé. De l’histoire de tous ces pays qui dès qu’ils ont découvert des ressources naturelles, ont été plongés dans une guerre civile. Cette guerre a souvent été fille d’une incapacité d’entente au tour de l’essentiel. Elle était le fruit d’une brèche ouverte aux exploitants étrangers dont l’instabilité du pays concerné arrange et qu’ils n’hésitent pas à favoriser, en armant de diverses manières, des pions politiciens nationaux.
Le Parti Socialiste, avec SG Ousmane Tanor DIENG a opté depuis 2012 pour la stabilité du Sénégal, au détriment de nos intérêts personnels. Nous n’avons pas renoncé à conquérir le pouvoir, nous l’avons décalé pour nous assurer de l’essentiel : la paix. C’est le principal enjeu du moment et de 2019. Ainsi, nous ne sommes pas obligés d’investir exclusivement un candidat encarté socialiste. Nous pouvions faire un autre choix, nous l’avons fait. A ceux qui nous critiquent pour notre récente orientation, je réponds que c’est une erreur de vouloir cloner une histoire révolue pour réussir un présent aux enjeux différents.
Le Sénégal de SENGHOR, de DIOUF et de WADE, ne sont pas les même que celui de Macky SALL et d’Ousmane Tanor DIENG. Nous ne sommes pas obligés de rester dans un cloisonnement gauche-droite, qui, est réalité n’est que théorique.
Ceux qui veulent maintenir la bipolarisation de notre scène politique ignorent son origine. En effet, pour exister et se faire un réseau à l’international, le fondateur du PDS avait besoin de se trouver un groupe d’appartenance, une idéologie qui se démarquait du poète président. C’est ainsi qu’il a opté pour le libéralisme qui, quoiqu’il arrive, ne pourra jamais être appliqué au Sénégal. Quand le président Abdoulaye WADE importait ce courant au Sénégal, il n’y croyait pas. Il était profondément socialiste.
Le socialisme, si on se fie à son contenu, on constate que c’est notre héritage d’avant colonisation, une pure tradition africaine. Nous ne l’avons pas pris ailleurs, il est ancré en nous. Il a toujours caractérisé la majorité des sociétés africaines. Macky SALL est socialiste et sa politique sociale le démontre. L’histoire d’une gauche-droite immanente n’est pas sénégalaise. Nous ne devons pas continuer à s’opposer comme elle se fait en France. Nous sommes 15 726 037 consanguins et très fiers de l’être. Nous ne pouvons donc pas continuer avec un modèle politique qui incompatibles avec nos coutumes. S’opposer de manière systématique et inutile n’est pas notre devoir.
Nous ne devons pas faire comme Wade qui, bien qu’étant comptable, quittait à chaque fois le gouvernement pour être candidat et fustiger le bilan. Ce qui était une tromperie, une ingratitude. Nous ne devons pas répéter l’histoire, nous avons l’obligation de la réécrire. La réinventer, c’est commencer par améliorer ce que notre père fondateur faisait. C’est aussi, se débarrasser de ce qu’il y avait de moins bon dans sa politique. C’est évoluer dans nos comportements, nos positions. C’est commencer par dépasser les clivages inutiles qui ne sont que des couches de divisions supplémentaires venues d’ailleurs.
Dans ses livres, SENGHOR orthographiait l’ancienne capitale du SINE de cette manière : DYAKHÂW. Nous l’écrivons de cette façon : DIAKHAO. Par conséquent ceux qui nous demandent d’agir politiquement de la même manière que lui sont des réactionnaires absolus qui souffrent d’une faiblesse d’esprit lamentable.
Aller avec BBY à la  présidentielle est la meilleure option. Nous ne sommes pas avec Macky SALL par intérêt personnel. Nous sommes avec lui pour changer le pays. Nous cheminons ensemble pour léguer à nos enfants un Sénégal émergent.
Malheureusement, aucun changement n’est facile et les meilleurs sont toujours parsemés d’embuches. A l’image des grandes révolutions, notre soutien aux président Macky SALL en 2019 continuera de nous créer des adversaires parmi ceux qui ignorent sa portée légendaire, son bon sens et son utilité historique. Ainsi en appliquant la décision de la base qui est de rester avec BBY, le président Ousmane Tanor DIENG entamé les premières pages du livre que le Sénégal attendait. A nous d’écrire les chapitres.
Malick FAYE (Liko)
Membre de la direction collégiale Parti Socialiste France
Responsable communication Benno Book Yaakaar France

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

11 - Février - 2025

BONNE NOUVELLE : L’ESPAGNE VA REGULARISER LES MIGRANTS VICTIMES DES INONDATIONS DU 29 OCTOBRE

Le gouvernement espagnol a annoncé mardi la régularisation des migrants en situation irrégulière affectés par les inondations qui ont fait 232 morts le 29...

11 - Février - 2025

BIRAHIM CAMARA : « AMINATA MBENGUE NDIAYE ENDOSSE LA PRINCIPALE RESPONSABILITE DE L’ETAT DE DECOMPOSITION TRES AVANCEE DU PARTI SOCIALISTE »

Quand le secrétaire général d’un parti politique perd quatre élections successives, il doit impérativement démissionner ou être...

10 - Février - 2025

FDR : L’opposition lance un nouveau front contre le pouvoir

L’opposition sénégalaise franchit une nouvelle étape dans sa mobilisation contre les politiques du gouvernement en annonçant, ce dimanche 9 février 2025,...

10 - Février - 2025

AFP : La bataille pour la succession de Moustapha Niasse officiellement lancée

La course à la présidence de l’Alliance des forces du progrès (AFP) est officiellement lancée. Le député-maire de Ngoundiane, Mbaye Dione, a...

08 - Février - 2025

Débat sur l'immigration en France : de la droite à la gauche, une idée déjà hautement inflammable

Il n'y a qu'à voir la réaction de ce ministre, proche d'Emmanuel Macron, deux heures après l'intervention de François Bayrou sur RMC, s'interrogeant sur ce qu'est...