Aly Ngouille Ndiaye, au centre d’un nouveau désaccord !

15 - Juin - 2019

Réunis hier, vendredi 14 juin, les acteurs n’ont pas pu s’accorder sur le moyen de transmission du rapport final au président de la République. L’opposition ne veut pas que le document passe par le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye.

La Commission cellulaire chargée sous la direction du général à la retraite, Mamadou Niang, de conduire les travaux de concertation sur le processus électoral bute encore sur un nouveau désaccord. En conclave à Dakar hier, vendredi 14 juin,, les acteurs politiques parties prenantes à ces travaux de concertation sur le processus électoral n’ont pas pu trouver de consensus sur le moyen de transmission de leur rapport final au président de la République.

Le pôle de l’opposition conduit par le vice-président du parti Rewmi ne veut pas que ce document passe par les mains du ministre de l’Intérieur pour arriver sur la table du président de la République. Déthie Fall et cie veulent que le général Niang se charge à la fin de leurs travaux de remettre directement son rapport au président de la République. Alors que le pôle de la majorité, estimant que la commission est sous la tutelle du ministre de l’Intérieur qui, non seulement, a procédé à l’installation de ses membres mais aussi fourni les termes de référence de ces concertations, vote la remise de ce document au ministre Aly Ngouille Ndiaye qui se chargera de le remettre à son tour au président de la République.

Interpellé à la sortie de cette rencontre de près de cinq tours d’horloge, Déthié Fall justifiant la demande de l’opposition évoquera le caractère partisan du ministre Aly Ngouille Ndiaye qui, selon lui, «n’a pas droit au chapitre». «Ce qui est fondamental, c’est qu’il y a un contentieux extrêmement profond et lourd entre majorité et opposition né d’une part des conditions d’organisation de la dernière élection présidentielle mais aussi de l’implication du ministre de l’Intérieur, responsable de l’Apr dans le processus électoral.

Nous avons dit au niveau de l’opposition que nous ne voulons pas que le rapport final validé par les parties prenantes à ces concertations transite par le ministre de l’Intérieur. Nous voulons qu’il soit remis directement entre les mains du président de la République. Pour nous, il n’a pas droit au chapitre».

Prenant la parole au nom du camp du pouvoir, Benoît Sambou, coordonnateur du pôle de la majorité s’est gardé de faire des commentaires sur ce nouveau désaccord. S’exprimant devant la presse à la sortie de cette rencontre, l’ancien ministre s’est juste contenté de saluer la reprise des travaux après la suspension notée le mercredi dernier en magnifiant ainsi «l’esprit de dépassement» et le «sens de responsabilité» des acteurs engagés dans ce processus pour le rayonnement de la démocratie sénégalaise. De leur côté, les partisans du pôle des non-inscrits invitent tout le monde à la responsabilité.

Pour Déthie Faye, leur coordonnateur, peu importe que le rapport passe par les mains du ministre de l’Intérieur ou remis directement à Monsieur le président de la République/ Pour lui, l’important est que l’autorité qui recevra le rapport ne puisse changer aucun élément dans ce document. «Au niveau du pôle des non-inscrits, nous avons attiré l’attention de tous les acteurs sur ce que nous considérons comme important dans ces travaux.

Le président de la République s’est engagé publiquement à appliquer sans changer une virgule tous les points qui font l’objet de consensus. On doit le mettre à l’épreuve en faisant tout pour avoir suffisamment de points de convergence et de consensus et voir s’il tiendra sa promesse ou pas. Il ne sert absolument à rien de s’attarder sur la personnalité finale du rapport. L’important, c’est qu’on parvient à des consensus forts».

Il faut dire que c’est le deuxième désaccord enregistré en l’espace de deux jours dans le cadre des travaux de cette commission après celui noté le mercredi 12 juin suite à une demande de délocalisation des rencontres de la Direction générale des élections vers un lieu neutre, formulée par l’opposition. Pour la journée d’hier, le menu des discussions portait toujours le premier point relatif au code de conduite.

A l’ouverture des travaux par le général Niang, il a été procédé à la validation du compte rendu de la réunion précédente. Par la suite, les débats ont porté tour à tour sur les points suivants : le mode de prise de décision, le mécanisme de constatation d’accord ou de désaccord avant de buter sur la question du destinataire du document final.

SUD QUOTIDIEN

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

23 - Janvier - 2023

« Macky Sall aura affaire à nous »: Un collectif de femmes diolas vole au secours de Ousmane Sonko

Un mouvement, regroupant des femmes diolas, a tenu une assemblée la semaine dernière dans le but de défendre « leur fils » Ousmane Sonko. Les membres ont...

23 - Janvier - 2023

POLITIQUE : ALIOUNE TINE APPELLE AU DIALOGUE ENTRE POUVOIR ET OPPOSITION

Suite aux évènements politiques de ces derniers jours, Afrikajom à travers un communiqué lance un appel « solennel » au pouvoir et à...

22 - Janvier - 2023

LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE (PAR MARIE-PIERRE ROKHAYATOU SARR)

La situation politique actuelle est très tendue. Notre cher pays est encore à la croisée des chemins. J’ai appris qu’un de vos proches, Moustapha Kane, votre...

21 - Janvier - 2023

Revue de presse: La visite de Janet L. Yellen et la décision du Conseil Constitutionnel sur la saisine de deux députés en exergue

Plusieurs journaux reçus ce samedi à l’APS ont mis le focus sur la visite à Dakar de la Secrétaire américaine au Trésor, Janet L. Yellen, là...

21 - Janvier - 2023

MARINE LE PEN AU SENEGAL : "LE PRESIDENT MACKY SALL EST ATTACHE A LA SOUVERAINETE DU SENEGAL."

En visite de trois (3) jours en terre sénégalaise, la cheffe de file du Rassemblement National français, Marine Le Pen, a été reçue par le Chef de...