ANTINOMIE D’UNE ELIGIBILITE FACE A L'IMPOSSIBILITE DE RESTER SUR LES LISTES ELECTORALES (PAR PAPE SARR)

02 - Avril - 2023

Le procès en diffamation qui a rendu son verdict hier repose la question des droits civils ou des droits civiques à l’aune du code électorale. Abdoul Mbaye ne s’y est pas trompé en décrétant que notre code électorale empêche la liberté démocratique. Cette sortie a eu le don de rappeler que même les deux mois avec sursis écopés par Sonko risquent fort de lui être préjudiciable au moment de l’inscription sur les listes électorales. A vrai dire plusieurs flous autour de l’exhaustivité du tiret deux de l’article 29 ainsi que la possibilité de l’évocation de la contumace qui a émaillé cette condamnation à laquelle l’accusé n’a pas voulu faire face, et enfin toute la subtilité contenu dans l’article 30 du code électoral qui s’en remet à la seule interprétation du juge fait dire à Abdoul Mbaye que notre loi électorale est contre la compétition ouverte. Il faut juste rappeler à Monsieur Mbaye que le pouvoir est logé à la même et stricte enseigne puisqu’il aura à cœur de présenter lui aussi un candidat qui ne pourra pas passer outre les exigences de tous les filtres. De fait les élections au Sénégal sont le résultat d’une concurrence pure et parfaite. L’acceptation dans le fichier électoral que Sonko risque de perdre est juste une première étape cohérente dans le choix des candidats à la candidature. Le parrainage viendra après cette étape servir d’épreuve à qui souhaite gouverner ce pays et tout cela nous semble bien entendu très normal dans un pays ou sans ces filtres on aurait plus de 200 candidats à la prochaine élection présidentielle. Khalifa SALL a appris à ses dépens que garder ses droits civils n’a aucun sens pour un leader politique, quand on ne peut pas être sur les listes électorales donc conserver ses droits civiques, si tant est que tout candidat à une élection au Sénégal doit être d’abord électeur pour pouvoir être éligible. Les règles sont claires et connues de tous. Il faut croire qu'Ousmane SONKO alias Samba Yakatan alias Mbaye Peetakh alias Ousou Binaigar n’avait pas prévu dans sa course folle sans règles en direction de la présidentielle, cette antinomie droit civils et non inscription. Le législateur a semble t’il préféré garder cette manière de faire pour pouvoir passer la pilule en douceur et permettre à ces personnes en bisbille avec notre justice de ne pas vite perdre espoir. C’est connu l’espoir fait vivre et ceux qui pensent à la présentielle au coucher et au réveil risquerait le suicide à la moindre solitude si on venait a leur expliquer brusquement qu’ils sont hors concours car ils sont en situation d’incompatibilité avec le code électoral. Ne laissez donc jamais Sonko seul quand il comprendra vraiment ce qui lui arrive (souy wett Di kharou). Comme pour cette phrase de l’article 27, alinéa 2 qui stipule que nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs, le législateur a laissé le flou du sous entendu en disant dans un alinéa premier je cite : « le mandat du président de la République est de 5 ans. ». A ce niveau du texte de droit l’exégèse comme dirait Mody Gadiaga n’est que l’œuvre de gens initiés à la doctrine tellement le droit est à quelques points de vue très ésotérique. Même si le sous entendu, englobe l’évidence que notre pays désormais ne permet que deux mandats de cinq ans, la brèche qu’elle entraîne vers le deuxième quinquennat du Président Macky SALL, ne permet pas aux sonkolaits et autres suiveurs fous d’accepter le sort. Il nous paraît évident que Sonko lui ne participera plus jamais à la prochaine présidentielle à Ndoumbélane. En vérité ce mec n’est ni constant ni consistant ni intelligent sinon il éviterait autant de procès contre sa seule personne. Kou gnepp teufli nga toy disent les wolof (celui qui subit les crachats de tous fini mouillé) Sonko est plus que mouillé. Il est imbibé et dégoulinant et à présent il passera le reste du chemin vers la prochaine Présidentielle à répondre à la justice, s’il n’est pas tout simplement écroué pour viol et punit selon les rigueurs de la loi.
On ne peut pas défier la République ses citoyens ses goryallah et ses marabouts et s’en sortir indemne. Ce pays ne se gouverne pas par la force et par le sang. Niani bagn na, Dialo bagn na, kouli bagn na. Kor Adji demal nga tokk. Game Over !
Pape SARR
Duc de Diapal

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