APRES LES HUES : MOUSTAPHA MBENGUE ROMPT LE SILENCE ET CHARGE SES LIEUTENANTS DE LA COMMUNE DE KEUR MASSAR NORD
Le maire de Keur Massar a réagi à l’incident qui s’est produit dimanche 22 août , lors de la visite que le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, a effectuée dans les quartiers inondés des Parcelles Assainies. Des sinistrés pris de colère l’avaient copieusement hué.
« Ce sont des ennemis, des opposants et des gens méchants qui m’ont hué », a-t-il dit dans un enregistrement audio. Après avoir rappelé les efforts qu’il a consentis pour aider les populations des Parcelles Assainies à vaincre les inondations, l’an dernier, il a eu ces mots : « Si des gens ont décidé de me huer, cela ne me dérange pas car ces hués ne signifient pas que je suis incompétent . Les actes que j’y ai posés sont visibles de tous. En plus c’est une minorité qui m’a conspué », a-t-il argumenté.
Le maire a estimé que si certaines personnes avaient ainsi exprimé leur hostilité à son endroit, c’est, a-t-il dit , la faute à ses lieutenants qui sont dans la commune de Keur Massar Nord. « Ils ont fait montre d’incompétence et surtout ont manqué d’autorité », juge-t-il. Il cite nommément Abdou Ndoye, Mbar Fall, Oulimata Ndoye, Ami Sarr, Cheikh Mbengue... « Ils auraient pu réagir à la hauteur de l’affront, mais ont fait preuve de mollesse et de timidité . C’est malheureusement un défaut dans notre parti, l’Apr. Les gens sont plus spectateurs qu’acteurs. Mais si à cause de leur apathie, ils perdent la commune de Keur Massar Nord, c’est leur problème car moi, j’habite dans la commune du Sud », a-t-il conclu .
Assome Aminata Diatta, candidate déclarée à la mairie de Keur Massar Nord, devrait se féliciter de cette sortie de Moustapha Mbengue. Car le contenu latent du propos de M. Mbengue laisse entendre que ses lieutenants n’ont pas l’étoffe nécessaire pour affronter mais surtout pour sortir victorieux d'une confrontation avec Assome. Nul doute aussi que les partisans de la ministre du Commerce et des PME ne se feront pas prier pour utiliser les mots du maire comme arme de destruction massive contre Oulimata Ndoye et compagnie.
Cheikh SYLLA