ARRESTATION DE BASSIROU DIOMAYE FAYE : UNE PREUVE SUPPLEMENTAIRE DE LA DERIVE AUTORITAIRE DU POUVOIR
La rafle des responsables et militants de Pastef se poursuit. La dernière victime de cette chasse à l’homme manifestement commanditée par le pouvoir, est Bassirou Diomaye Faye. Le secrétaire général de Pastef a été mis aux arrêts vers 22 heures vendredi 14 avril, à la sortie de son bureau, à la Direction générale des Impôts et Domaines (Dgid). Le très proche collaborateur d’Ousmane Bassirou Diomaye Faye, sera déféré au Parquet après demain lundi, 17 avril, selon L’Observateur. Il lui est reproché ces griefs : outrage à magistrats, injures publiques, entre autres délits.
Plusieurs médias renseignent que l'arrestation de l'inspecteur des Impôts est motivée par un post sur les réseaux sociaux et intitulé : "La clochardise continue". Le Procureur s'est auto-saisi suite à cette publication, activant la Division des investigations criminelles (Dic), pour procéder à son arrestation.
Les limiers s'étaient rendus au domicile du mis en cause pour remettre une convocation avec mention ''répondre dès réception'' mais ce dernier avait déserté les lieux. Bassirou Diomaye Faye aurait reconnu être l'auteur du texte intitulé "LA CLOCHARDISATION CONTINUE ", précisant aux enquêteurs qu'il s’adressait, selon des sources de Seneweb. Il aurait tenté de justifier son acte en évoquant les violations des droits des leaders de l’opposition notamment Ousmane Sonko. Pour lui, Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall ont été écartés injustement des élections. Et son mentor risque de subir le même sort d'après ses propos.
Cette arrestation est la preuve de la dérive autoritaire du pourvoir en place dans sa volonté irrépressible de « réduire l’opposition à sa plus simple expression ». Mais visiblement, les tenants du pouvoir n’ont pas encore compris que le véritable pouvoir est entre les mains des Sénégalais. C’est d’ailleurs dans ce sens que le juriste Seybani Sougou appellent les Sénégalais à sécuriser la candidature d’Ousmane Sonko à la présidentielle de 2024. « Ne nous y trompons surtout pas : le funeste projet machiavélique de Macky SALL est parfaitement clair comme l’eau de roche ; il s’agit d’hypothéquer par tout moyen, la candidature d’Ousmane SONKO et l’éliminer de l’élection présidentielle de 2024. Tous les débats, discours et commentaires sur le droit, la loi, les failles procédurales sont totalement inutiles et relèvent d’une perte de temps », a-t-il écrit dans une récente contribution publiée par Infos15. « La bataille est politique : il faut investir massivement les rues, le 17 avril 2023[audience en appel de Sonko/Niang, ndlr], car seule la mobilisation et la détermination du peuple peuvent sécuriser la candidature d’Ousmane SONKO et sa participation à l’élection présidentielle de 2024 », a-t-il ajouté plus loin.
CSS