Arrivé deuxième aux législatives, Macky désormais chef de l’opposition

19 - Novembre - 2024

Arrivé deuxième aux législatives anticipées derrière la liste Pastef à travers sa liste Takku Wallu, Macky Sall est maintenant le chef de l’opposition. Il détrône son Pm Amadou Bâ.

Retournement de situation. Macky Sall passe de président de la République à chef de l’opposition. La liste Takku Wallu qui l’a investi tête de liste nationale est arrivée deuxième derrière Pastef. La coalition de Macky Sall a maintenu son influence dans ses bastions traditionnels, remportant les départements de Kanel, Matam, Ranérou Ferlo, Goudiry et une partie de la diaspora: Afrique centrale. Il détrône ainsi le candidat qu’il avait investi à la présidentielle de 2024. Ainsi, le statut de chef de l’opposition entre les mains de Amadou Bâ sera de courte durée. Ce dernier est arrivé troisième aux législatives anticipées en gagnant la commune de Podor et des sièges dans la liste proportionnelle. Désormais leader de l’opposition, Macky aura maintenant la primeur de dérouler le statut du chef de l’opposition qu’il avait défini à travers son dialogue national.

Cependant pour s’opposer, Macky Sall qui s’est exilé volontairement au Maroc depuis la dernière présidentielle, devra rentrer au bercail. L’opposition virtuelle ne marche pas. Et même en étant au pays, il ne pourra pas donner des sueurs froides à son ennemi juré. Ousmane Sonko mobilisait facilement les foules. Ce que Macky Sall ne pourra pas faire. Il a été rejeté par les populations en particuliers la jeunesse sur laquelle le leader de Pastef s’est toujours appuyé. La preuve par son score aux élections législatives anticipées de dimanche dernier et la défaite de son poulain Amadou Bâ à la dernière présidentielle.

Dans ses conclusions, la Commission politique du dialogue national avait décidé que la personne arrivée en deuxième position lors de la dernière élection présidentielle est désignée comme chef de l’opposition. Le chef de l’opposition a presque rang de président de la République. D’après le journal Bés Bi, qui a consulté le texte, il a droit, notamment, à un passeport diplomatique, une immunité diplomatique et consulaire lorsqu’il séjourne à l’étranger, un service de sécurité, un budget conséquent «pour assurer le bon fonctionnement de ses services» et des locaux. Il est associé à l’accueil des hôtes de marque de la République, est consulté ou reçu par le Président chaque fois que de besoin et peut être envoyé par ce dernier en mission au Sénégal ou à l’étranger. Le mandat du chef de l’opposition coïncide avec celui du président de la République. En cas d’empêchement définitif, de démission ou de décès, il est remplacé par le successeur désigné par son parti. S’il rejoint la mouvance présidentielle en cours de route, il perd automatiquement son statut. Et dans ce cas, le candidat arrivé troisième prend le relais.

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