Assemblée nationale: discours de Moustapha Niasse à l’ouverture de la session unique de l’année

13 - Octobre - 2018

ASSEMBLEE NATIONALE DU SENEGAL

13e LEGISLATURE

OUVERTURE DE LA SESSION ORDINAIRE UNIQUE DE

L’ANNEE 2018-2019

Vendredi 12 octobre 2018

Allocution d’ouverture de Son Excellence
Monsieur Moustapha Niasse,
Président de l’Assemblée nationale

Monsieur le Ministre du Travail, du Dialogue Social, des Organisations Professionnelles et des Relations avec les Institutions,
Honorables Collègues Députés,
Mesdames, Messieurs les Vice-présidents,
Mesdames, Messieurs les Secrétaires élus,
Monsieur le Premier Questeur,
Madame le Deuxième Questeur,
Messieurs les Présidents de Groupes parlementaires,
Mesdames, Messieurs les Présidentes et Présidents des Commissions permanentes,
Monsieur le Rapporteur Général du Budget,
Monsieur la Représentante des Non-Inscrits,
Madame la Secrétaire Générale,
Monsieur le Directeur du Cabinet,
Monsieur le Secrétaire Général adjoint,
Mesdames, Messieurs les Conseillers, Directeurs et Chefs de Service,
Mesdames, Messieurs de la Presse,
Chers Concitoyens,

Ce jour, 12 octobre 2018, l’Assemblée nationale, avec tous ceux qui l’animent et vous d’abord, Chers Collègues Honorables Députés, entre dans une nouvelle étape de son calendrier.
Conformément aux dispositions de l’article 63 de la Constitution, nous ouvrons aujourd’hui la Session ordinaire unique 2018 – 2019 de l’Assemblée nationale.
Je voudrais saisir cette occasion pour adresser mes vives félicitations aux membres du Bureau qui viennent d’être élus pour une durée d’un an, comme le stipule l’article 15 du Règlement intérieur.
Nous sommes dans le temps de l’action républicaine, car nous devons, ensemble, poursuivre inlassablement nos efforts, pour que l’Institution parlementaire continue de remplir ses missions, et toutes ses missions.
Parmi celles-ci, le Référendum du 20 mars 2016 a attribué de nouvelles compétences à l’Assemblée nationale, dont l’évaluation des politiques publiques. Cette nouvelle donnée a pour corollaire de nouvelles charges pour le député, avec des responsabilités accrues.
Une telle nouveauté actualise un souhait, déjà ancien, des Députés sénégalais, à savoir la généralisation et la permanence des Assistants parlementaires.
C’est précisément ce souci, associé au besoin de renforcement des capacités des députés, qui nous a amené à poursuivre la coopération avec des partenaires comme l’Usaid, le Pnud et la Fondation Konrad Adenauer.
Notre partenariat avec l’Usaid nous permet déjà de mettre, à la disposition des Parlementaires, un certain nombre d’Assistants rigoureusement sélectionnés parmi les Doctorants de l’Université Cheikh Anta Diop. Non seulement notre Institution continue de consentir des efforts en faveur des Députés inscrits dans des Etablissements supérieurs privés, mais les ateliers de formation et les missions d’études sur le terrain sont organisés grâce à ce partenariat.
Dans les prochaines semaines, le Pnud organisera un Atelier de sensibilisation des Députés et de quelques membres de l’Administration sur les enjeux des Objectifs de Développement Durable (ODD).
Ces efforts conjugués aideront, sans aucun doute, les Députés à mieux remplir leurs missions.
Naturellement, ce volet renforcement de capacités concerne également les personnels de l’Assemblée nationale. Pour ce faire, nous continuerons de saisir et de susciter les opportunités.

Nous ne sommes pas encore à l’heure du bilan de cette 13e législature, mais il est permis de croire que le cumul de projets réalisés contribuera, dans une large mesure, à améliorer les conditions de travail au sein de notre Institution.
Tel est notre credo, conviction profonde qui nous incite à encourager le culte du travail bien fait, au service de l’intérêt général.
Dans cette perspective, j’ai choisi d’adopter une approche inclusive, en associant toutes les sensibilités de l’Assemblée nationale, la Majorité, l’Opposition et les Non-Inscrits. Je demande à toutes et à tous se mobiliser afin qu’ensemble et en parfaite synergie, nous accomplissions solidairement nos missions, en tenant compte, bien sûr, de nos nuances et de nos différences.
Au demeurant, le Règlement intérieur nous offre un cadre juridique qui régit nos travaux, dans la complexité des situations parfois tendues, où la passion est souvent présente.
Si nous savons maîtriser les passions et les tensions, au bénéfice de l’intérêt général, un climat de compréhension mutuelle permettra de créer des conditions d’un débat serein, démocratique et utile.

Pour la réforme du Règlement intérieur, l’approche sera inclusive, car les Experts travailleront avec la Commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits Humains. Notre collègue, le Président de cette Commission, l’Honorable Seydou Diouf, a déjà accompli quelques pas. Sous sa supervision, après cette première étape, une Commission ad hoc va examiner, en profondeur, toutes les dispositions à modifier ou à introduire dans le texte, en tenant compte des expériences des législatures précédentes.
Bien entendu, ce genre d’entreprise doit être conçu, organisé et réalisé dans un climat serein, pour que le Règlement intérieur continue de jouer son rôle irremplaçable de cadrage des travaux de toutes les instances de l’Assemblée nationale. Le processus se déroulera dans la transparence et sera mené, dans le tempo qui sied, jusqu’à son terme, conformément aux lois en vigueur.
Voilà, brièvement esquissés, les chantiers qui nous attendent. Je n’ai pas évoqué le vote des lois et tout particulièrement celui de la loi de finances, dans toute sa complexité, car la permanence de l’Etat, insensible aux soubresauts des joutes électorales, nous commande de remettre le métier à l’ouvrage, afin que le Gouvernement de la République, sous l’autorité du Chef de l’Etat, le Président Macky Sall, puisse continuer à dérouler son programme, au service de notre pays et de ses populations.
C’est sur ces mots que je voudrais conclure, en demandant à notre Créateur de nous donner, à nous tous, l’influx nécessaire pour l’accomplissement de notre mission, à quelques encablures de la construction de l’économie pétrolière et gazière, qui finira de changer complétement le profil de notre pays, notamment aux plans économique, politique, géopolitique et géostratégique.
Ces données nouvelles doivent nous amener à nous installer solidairement dans la consolidation de la paix, de la stabilité et de la sécurité de notre pays, pour un développement concerté et durable.
Je sais compter sur l’engagement et le patriotisme des uns et des autres, pour que l’intérêt général soit, en définitive, notre boussole commune.
Je vous remercie de votre attention.

Moustapha Niasse

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