ASSEMBLEE NATIONALE : LA CRAINTE DE LA PERTE DU POUVOIR CONDUIRA MACKY SALL AUX PIRES IGNOMINIES (PAR SEYBANI SOUGOU)

14 - Septembre - 2022

On croit toujours avoir atteint le fond avec Macky SALL, dont l’indignité est sans limite. Ce qui s’est passé le 12 septembre 2022 prouve que le pire est toujours possible avec ce personnage fantasque arrivé par effraction à la tête de la magistrature suprême, et dont l’incompétence notoire, les actes irréfléchis et totalement irrationnels conduisent le Sénégal tout droit au bord du précipice. Personne ne peut cautionner ce qui s’est passé hier à l’assemblée nationale. Mais, Il ne faut surtout pas tourner autour du pot : pour avoir gravement failli aux obligations constitutionnelles liées à sa charge (depuis plus de 9 mois, le Sénégal n’a ni 1er ministre, ni gouvernement) Macky SALL, un irresponsable qui joue avec le feu et les institutions porte une responsabilité première et entière dans les évènements terribles du 12 septembre 2022. De fait, le Sénégal a définitivement basculé dans le chaos institutionnel. Les scènes ubuesques de l’assemblée nationale en « état de siège », suite au déploiement démesuré et à l’irruption spectaculaire de dizaines de gendarmes pénétrant dans l’hémicycle qui ont fait le tour du monde ont fini de classer le Sénégal dans le rang des pires républiques bananières.

Depuis que le Sénégal a accédé à l’indépendance en 1960, jamais sa démocratie n’a autant été balafrée et salie. Pour la première fois, dans l’histoire politique de notre pays, l’élection d’un Président de l’assemblée s’est déroulée sous la supervision de gendarmes : un fait inédit. Devant ce spectacle, improbable, impensable et irréel, il ne manquait plus que le crépitement des baïonnettes. Obnubilé par la conservation du pouvoir, foulant au pied les dispositions de la Constitution (un simple chiffon à sa disposition), Macky Sall a totalement perverti les forces de l’ordre, corrompu certains hauts magistrats devenus des moutons de panurge, liquidé un à un toutes les institutions et créé les conditions d’un forcing permanent, dont il ne sortira pas indemne.

Esseulé, entouré d’un carré d’énergumènes jusqu’au-boutiste, Macky Sall enchaîne les crimes d’état, porte atteinte aux libertés individuelles et collectives et multiplie les coups de boutoir contre la Démocratie sénégalaise. La crainte de la perte du pouvoir conduira le froussard au comportement enfantin, dont la traitrise est constitutive de son ADN à toutes les dérives et aux pires ignominies. Ses ignobles calculs politiques malsains créent le chaos au Sénégal.

Les leçons de l’histoire ne semblent toujours pas apprises. Ceux qui usent et abusent du peuple et violent ses droits élémentaires connaitront la fin tragique de Samuel DOE (Libéria), Moubarak (Egypte), Ben ALI (Tunisie), Blaise CAMPAORE (Burkina FASO), Ibrahima Boubacar KEITA (Mali) ou Alpha CONDE (Guinée).
Nul ne peut garantir que ce pouvoir qui sombre dans une folie totalitaire ira à son terme, car Macky Sall dont les « réserves de légitimité s'étiolent à la vitesse du vent » n’est pas à l’abri d’une « bourrasque » qui l’emportera. Emil CIORAN disait et à juste titre « Les tyrans ont une grande connaissance des hommes. Ce ne sont pas des idiots. Ils savent exactement comment on manipule les peuples. Ils avancent jusqu’au bout, jusqu’au moment où tout s’écroule ».
C’est une des lois implacables de l’histoire : le peuple finit toujours par prendre le dessus sur les tyrans. Que Macky SALL se le tienne pour dit : les sénégalais finiront, tôt ou tard, par avoir sa peau.

Seybani SOUGOU – E-mail : sougouparis@yahoo.fr

Commentaires
1 commentaires
Auteur : Posté le : 14/09/2022 à 15h03

Que voulez vous Mr SOUGOU ? Quand vous avez en face de vous des délinquants publiques qui ne comprennent que le langage de la force et qui confondent démocratie et anarchie il ne vous qu'à utiliser cette dernière pour leur faire entendre raison. Rien ne peut justifier le comportement des députés de l'opposition même si comme vous le dites si bien que le président en porte une part de responsabilité car il est tout le temps en réaction et non en action. Gouverner c'est prévoir. Néanmoins vous avez beau user de votre contorsion intellectuelle habituelle, mais l'acte posé est condamnable à tous points de vues. Avec mes respects et salutations cordiales.

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