Assemblée nationale: « vous et nous avons failli », affirme Cheikh Bamba Dieye

03 - Avril - 2021

Le député Cheikh Bamba Dieye a déclaré que l’effervescence du champ politico-social a pour source la légèreté avec laquelle le régime gérons l’Etat de droit dans le pays. Il a soutenu que le gouvernement du Sénégal a failli. Car pour lui, cette séance pour encore reporter les locales est un aveu d’incompétence. Le député l’a fait savoir lors de son intervention en plénière, ce vendredi portant sur le report des élections locales pour au plus tard le 27 mars 2022.

« Nous venons de frôler le pire parce que collectivement, vous et nous avons failli à notre mission de guider nos concitoyens sur le rigoureux chemin de la paix par l’exercice de la vérité et de la justice. Je vous fais remarquer que l’effervescence de notre champ politico-social a pour source la légèreté avec laquelle nous gérons l’Etat de droit dans notre pays. Or, l’Etat de droit refuse toute forme de manipulation de la règle de droit au profit du prince », a remarqué Cheikh Bamba Dieye.

Qui exige que tous (Etat et citoyens) se soumettent à la règle de droit, à la légalité et au respect du calendrier électoral dans ce qu’il a de plus fondamental et de plus juste.

« La convocation de cette séance est un aveu d’incompétence »
Poursuivant ses propos, le député soutient que le gouvernement du Sénégal a failli. Car pour lui, cette séance pour encore reporter les locales est un aveu d’incompétence. « Le gouvernement du Sénégal a failli, parce que la convocation de cette séance pour encore reporter les locales est un aveu d’incompétence. Gouverner, c’est prévoir et il vous a été échu conformément à nos lois, la mission de gouverner ce pays. Après neuf années d’exercice du pouvoir, nous constatons que notre démocratie est devenue malheureusement une caricature qui donne au président de la République et à sa majorité tous les droits comme le droit de choisir qui doit ou non s’opposer à eux, le droit d’avoir la haute main sur tout le processus électoral, le droit de décider seul avec une remarquable opacité et de manière unilatérale la date des élections », dit-il.

Selon le député, en ces moments troubles, la sécurité est elle-même devenue relative parce qu’elle dépend aujourd’hui de la qualité de la gouvernance publique qui, dit-il, « lorsqu’elle est vertueuse, offre aux tenants du pouvoir la quiétude du devoir accompli et dans le cas contraire, les expose à la vindicte populaire »

Aux yeux Cheikh Bamba Dieye, une démocratie se construit entre le pouvoir et l’opposition sous le regard du citoyen à travers une compétition régulière et transparente. Pour lui, « Ce n’est pas retenir la leçon que de s’invectiver ou de bander les muscles en perspective de la prochaine confrontation ».

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

19 - Septembre - 2024

Législatives du 17 novembre : Le chef de l’Etat invite le gouvernement à prendre toutes les dispositions pour la bonne tenue du scrutin

Le président de la République a invité, mercredi, en Conseil des ministres, le gouvernement à prendre toutes les dispositions afin d’assurer la bonne tenue du...

19 - Septembre - 2024

Législatives : Dépôt des listes de candidatures, les 29 et 30 septembre

Selon l’expert électoral Ndiaga Sylla, les listes de candidatures aux élections législatives seront déposées les 29 et 30 septembre en vertu du...

19 - Septembre - 2024

Cheikh Issa Sall, l’ancien DG de la CDC qui avait refusé la caution d’Ousmane Sonko, quitte l’APR pour créer son parti

Cheikh Issa Sall, ancien Directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignation (CDC) et actuel maire de Mbour, a pris ses distances avec l’Alliance pour la...

19 - Septembre - 2024

La DGE fixe le chronogramme des Législatives du 17 novembre: la campagne électorale démarre le 27 octobre

La Direction générale des élections a, dans un communiqué publié mercredi soir, fixé le chronogramme des élections législatives du 17...

18 - Septembre - 2024

« TEL EST PRIS QUI CROYAIT PRENDRE » : MORALE DE LA FABLE DES « DÉPUTÉS DE MACKY SALL »( Par Mohamed GASSAMA )

Le bouillonnement, qui intervient suite à la dissolution de l’Assemblée nationale, reste un événement banal et normal dans un contexte de recomposition, pour les...