BAKEL : L’IRRESPONSABILITÉ DU PRÉFET FACE À SES MISSIONS (DIABIRA SIKHOU

17 - Décembre - 2024

Le département de Bakel a été frappé par des inondations en octobre, causées par le lâcher d’eau du barrage de Manantali.
Comme dans de nombreuses régions du Sénégal, plusieurs villages ont été touchés, impactant gravement les populations. Des familles ont vu leurs maisons s’effondrer et certaines personnes ont perdu la vie, emportées par les eaux. Les sinistrés, n’ayant d’autres alternatives, se sont réfugiés sur les toits des maisons ou dans des champs qui avaient échappé à l’inondation.
Face à cette situation dramatique, le gouvernement a réagi en installant des sites de recasement provisoires pour venir en aide aux populations, le temps que la crise soit maîtrisée. Dans plusieurs villages, ces sites ont été établis, notamment à Kounghany, où le président de la République, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, s’est rendu en personne à l'improviste sans en avoir informé le chef du village et coutumier pour témoigner de son soutien.
Cependant, à notre grande stupéfaction, quelques jours plus tard, le préfet de Bakel a pris la décision controversée de transformer ce site en un nouveau village avec un autre nom Saré Diomaye .
Dans ses déclarations, il a affirmé vouloir encourager des personnes venues d’ailleurs à s’y installer, prétendant que cela faciliterait la gestion de futures catastrophes similaires.
Cette décision suscite des interrogations sur les véritables intentions du préfet. Ce dernier semble vouloir semer le désordre dans la zone plutôt que d’aider véritablement les populations. Les terres ciblées pour cette initiative appartiennent aux habitants de Kounghany, qui les utilisent pour l’agriculture, activité essentielle à leur subsistance.
Si ces terres agricoles sont retirées aux habitants de Kounghany, où iront-ils en cas d’une future catastrophe ? Comment pourront-ils continuer à cultiver leurs champs, élever leurs animaux et subvenir aux besoins de leurs familles ?
Un préfet est censé incarner le leadership et être un garant de l’ordre et de la cohésion sociale, pas un fauteur de troubles. Avec ce projet absurde, il risque d’attiser des tensions et de compromettre la paix qui règne dans cette région depuis des siècles.
Nous demandons au préfet de renoncer immédiatement à ce projet insensé. Les populations de la zone vivent en parfaite harmonie, et il est impensable qu’une telle initiative vienne menacer cette entente précieuse. Le préfet ne doit pas être le responsable d’une éventuelle dégradation de la paix sociale.
Ce que nous attendons de lui c'est le soutien moral de l’autorité, la reconstruction des habitats à défaut l'accompagnement des victimes en subventionnant le matériel de construction à 80%.
Diabira Sikhou habitant de Kounghany

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

06 - Novembre - 2024

Élection américaine : Donald Trump revendique « une victoire jamais vue dans notre pays » face à Kamala Harris

Au fil des résultats États par États, l’écart se creuse de plus en plus entre Donald Trump et Kamala Harris. Le dépouillement de plusieurs swing states se...

06 - Novembre - 2024

OUSMANE SONKO, LE PREMIER MINISTRE DES PROMESSES FANTOMES (PAR IBRAHIMA THIAM)

À son arrivée à la tête du gouvernement, Ousmane Sonko avait promis au Sénégal un renouveau éclatant, une ère de rigueur et...

06 - Novembre - 2024

MENACES POPULISTES SUR LE SÉNÉGAL (PAR BEN YAHYA SY)

Les élections du 17 novembre 2024 marqueront un tournant crucial dans l’histoire politique de notre jeune nation. En effet, après l’arrivée au pouvoir de Diomaye...

06 - Novembre - 2024

LA LISTE DES INVESTITURES SOCIALISTES A FAIT L'OBJET D'UNE MALHONNETE FALSIFICATION ( PAR BIRAHIM CAMARA)

Il est établi que la liste des investitures socialistes a fait l'objet d'une malhonnête falsification qui lui ôte toute crédibilité, toute légalité...

06 - Novembre - 2024

POPULISTES VOUS AVEZ DIT ? PARLEZ AUX SENEGALAIS AU LIEU DE PARLER DE OUSMANE SONKO (PAR ABDOU SONKO)

La campagne pour les élections législatives anticipées au Sénégal a débuté le 27 octobre 2024, en vue du scrutin du 17 novembre. Elle survient...