Bilan des réalisations, ses contraintes et perspectives : ce que dit Le Ministère de l’Education nationale

31 - Décembre - 2021

Le Ministère de l’Education nationale (MEN) Bilan des réalisations, ses contraintes et perspectives Dès l’entame et pour rappel, le PAQUET (2018-2030) s’est fixé comme objectif principal, d’intégrer la dimension genre à tous les niveaux du système éducatif.

A ce titre, les performances suivantes ont été notées dans le secteur :
Au préscolaire, le taux brut de préscolarisation est de 16,1% pour les garçons contre 18, 5% pour les filles, soit un indice de parité en faveur de ces dernières.

A l’élémentaire, chez les garçons, le taux d’achèvement évolue entre 54,6% et 55,0% de 2016 à 2020. Par contre, chez les filles, on note une nette progression du taux qui est passé de 65% en 2016 à 69,5% en 2020.

Au niveau de l’enseignement moyen général, en 2020, le taux d’achèvement au Moyen général est de 36,6%. Selon le sexe, les proportions montrent que l’achèvement est plus effectif chez les filles (40,8%) que chez les garçons (32,6%). Cette situation montre un indice de parité de 1,25 en faveur des filles. Le Taux brut de Scolarisation (TBS) au Moyen général est de 50,7% avec un indice de parité de 1,21 en faveur des filles.

En 2020, le taux de réussite au Brevet de Fin d’Etudes moyennes (BFEM) est plus élevé chez les filles (74,57%) que chez les garçons (74,43%).
Pour l’enseignement secondaire, le taux brut de scolarisation au secondaire général, au niveau national en 2020, est de 32,9%. Le TBS des filles (35,1%) est supérieur à celui des garçons (30,8%). L’indice de parité du TBS au secondaire général de 1,14 est en faveur des filles.

Concernant l’accès aux filières scientifiques dans le secondaire général, parmi les garçons inscrits au secondaire général, 23,7% sont dans les classes scientifiques alors que cette proportion se situe à 19,9% chez les filles. Pour ce qui est de la Promotion des Enseignantes, le MEN a fait passer le taux de représentativité des femmes aux postes de responsabilités de moins de 1% en 2013 à plus de 18,8% en 2020.

Également, la mise en oeuvre du programme « Education de base des jeunes et des adultes (EBJA) » a permis d’enregistrer un taux de 96% de femmes contre 4% pour les hommes.

Dans le cadre de la gestion de la pandémie, l’élaboration du protocole sanitaire s’est faite avec une forte participation du Cadre de Coordination des Interventions sur l’Education des filles pour une bonne prise en compte de la spécificité des filles et des femmes. Des serviettes hygiéniques ont été mises à la disposition des filles dans certaines académies dont Pikine-Guédiawaye, Thiès et Kaolack.

Un dispositif de prise en charge psycho-social est mis en place avec les cellules d’alerte, de veille et de prise en charge (CAVAP).

Des modules sur le genre et les violences basées sur le genre en milieu scolaire sont élaborés dans le cadre du Projet de Renforcement de l'Appui à la Protection des Enfants dans l'Education (RAP), traduits en arabe pour les daaras et écoles franco-arabes.

Pour aller dans le sens de l’institutionnalisation du genre, une grande initiative est prise par le ministère avec la mutation du CCIEF (dont l'ancrage est la DPRE) par la Cellule Genre et Equité du MEN (CGE-MEN) placée sous la tutelle du Secrétariat général conformément aux orientations du décret 2017-313.

Sur les Contraintes et perspectives, malgré le contexte de la pandémie du COVID-19, les résultats scolaires ont été forts satisfaisants. Cependant, certaines contraintes demeurent et ont pour noms :

- le retour en force de certains obstacles au maintien des filles à l’école tels que « les coûts d’opportunité » grandement lié à la pauvreté de nombreux ménages et qui causent le travail rémunéré des enfants ;

- les travaux ménagers (des filles) ;

- la faiblesse (pour diverses raisons) du suivi de l’encadrement parental et communautaire des apprentissages des enfants particulièrement des filles ;

- les violences récurrentes dans l’espace scolaire ;

- les grossesses et les mariages qui contribuent aux abandons ou redoublements des victimes ;

- le déficit d’appropriation et de mise en oeuvre du « gender mainstreaming » dans le contexte de budget programme ;

- le renforcement de l’accès et du maintien des garçons à l’école dans certaines zones, notamment le nord du pays.

En perspectives, le département devra faire face aux défis ci-après :

- l’autonomisation des filles dans le moyen et le secondaire ;

- le renforcement des compétences des enseignants aux thématiques liées au genre, au leadership, à la gestion administrative, financière et matérielle des établissements, à la maitrise de l’outil informatique etc. ;

- le renforcement de la synergie dans les interventions et de la dynamique partenariale ;

- le renforcement des actions liées à l’accès des filles aux Sciences, Technologie, Ingénierie et Mathématiques (STEM) ;

- l’amélioration du dispositif de suivi-évaluation des activités portant sur la prise en compte de la dimension genre dans le secteur de l’éducation.

Toutes ces actions seront déroulées dans le cadre de la mise en oeuvre de la composante 4 du programme du PAQEEB dont le financement est disponible.

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