Billets d'avion : une vingtaine de sites épinglés pour « pratiques trompeuses »
La direction générale de la concurrence leur reproche une pratique fréquente de mise en avant de prix réduits qui sont, en réalité, inaccessibles à la plupart des consommateurs.
L'enquête menée en 2016 par la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) a notamment permis de mettre à jour une pratique fréquente de mise en avant de prix réduits qui sont, en réalité, inaccessibles à la plupart des consommateurs. Des prix soi-disant avantageux mais qui s'avèrent finalement réservés aux seuls utilisateurs de certaines cartes de paiement, très peu répandues et inadaptées à ce type d'achat.
"Parfois inférieurs de plus de 50% au prix réel supporté par la quasi-totalité des clients, ces prix annoncés trompent le consommateur et faussent les résultats des comparateurs et donc la concurrence", souligne-t-il. Pis, dans certains cas, le prix à payer était automatiquement augmenté "au moment même du paiement, pendant que le numéro de carte de paiement est renseigné par le consommateur et sans que celui-ci n'en soit alerté".
"Par les sanctions d'ores et déjà prononcées et les enquêtes encore en cours, le message adressé aux acteurs économiques est simple : nous veillons à la bonne information des consommateurs, à les protéger des pratiques trompeuses et à assurer une saine concurrence dans le secteur de la vente de billets d'avion", a commenté Martine Pinville, la secrétaire d'Etat d'Etat chargée du Commerce.
Une vingtaine de sites
Ces pratiques trompeuses, à des degrés plus ou moins importants, concernent une vingtaine de sites, répartis entre des agences de voyage en ligne, et des compagnies aériennes. "Dans le cas de deux sociétés, Odigeo, pour ce qui concerne son site www.govoyages.fr, et Travelgenio, pour ce qui concerne ses deux sites www.travelgenio.fr et www.travel2be.fr, des suites ont été engagées pour des manquements à l'obligation de loyauté en matière d'affichage de prix", indique le secrétariat d'Etat.
D'autres infractions ont été identifiées. Elles portent notamment sur des annonces de prix qui "oublient" de mentionner certains frais, et des informations trompeuses quant aux droits des consommateurs en matière de remboursement des taxes d'aéroport.
Enfin, Martine Pinville a regretté qu'en dépit de l'injonction qui leur a été faite, "ces entreprises n'ont pas encore modifié leurs sites ou l'ont fait d'une manière qui ne levait pas les non-conformités". Elle a donc demandé à la DGCCRF de maintenir le secteur sous haute surveillance en 2017, "afin de s'assurer que les consommateurs bénéficient d'une information tarifaire loyale", de la part des agences de voyage comme des compagnies aériennes et des comparateurs.
Source AFP