BIRAHIMA CAMARA : CHAQUE SOCIALISTE DOIT « FAIRE PREUVE DE COURAGE ET D'HONNETETE EN PRENANT ET EN ASSUMANT SES RESPONSABILITES »

05 - Octobre - 2022

Le parti socialiste , trois jours durant , organisera un séminaire dont les termes de référence et les contours sont déjà dessinés et consignés dans le mémorandum produit par l'Initiative de Réflexions et d'Actions Socialistes ( IRAS) .

Vu la gravité de la maladie qui gangrène toutes ses instances et tous ses mouvements intégrés et affiliés , les débats , sans doute, porteront sur :

* la situation du parti socialiste
( réformes statutaires et réglementaires, convocation d'un congrès extraordinaire, renouvellement et rajeunissement des instances de direction et fin de la suppléance ) ;

* l'évaluation exhaustive de la présence du parti dans la coalition BBY qui , de tous bords, prend de l'eau ;

* l'accélération du processus des retrouvailles socialistes initié par feu Ousmane Tanor Dieng ,dernier secrétaire général légitime ;

* en direction de la présidentielle de 2024 , la définition de nouvelles offres politiques et d'un autre mode d'investiture du candidat issu des rangs du parti socialiste .

Il est clair que l'IRAS ne sera ni complaisante d'une quelconque mascarade ni d'une forfaiture coupable à même de compromettre le devenir du parti socialiste .

Il est question aujourd'hui pour chaque militant du plus vieux parti du Sénégal de faire preuve de courage et d'honnêteté en prenant et en assumant ses responsabilités.

Le premier acte de courage est de constater et ensuite de reconnaître l'incapacité physique de la secrétaire générale intérimaire dont le calendrier biologique ne permet plus d'assurer la gestion du parti socialiste et le second découle des réalités socioculturelles et politico- religieux propres au Sénégal.

En d'autres mots , point de tabou pour sauver ce parti en chute libre dans toutes les assemblées territoriales et nationales depuis la disparition de OusmaneTanorDieng .

En effet, il faut admettre que les sénégalais n'ont toujours pas brisé les barrières psychologiques pour élire une présidente de la republique.

Au pays légué par Diombeut Mbodj et Aline Sitoe Diatta , aucune candidate à la plus haute charge n'a atteint les 2% des suffrages valablement exprimés depuis son accession à la souveraineté internationale et aucun parti politique légalement constitué conduit par une femme n'est sorti victorieux d'une quelconque joute électorale .

Ailleurs cette vérité serait qualifiable de machiste voire de misogyne par les organisations egalitaristes , au demeurant impuissantes face aux valeurs démocratiques , historiques et identitaires qui distinguent la société sénégalaise .

Au Sénégal elle ( cette vérité) est vécue comme normale et ne dérangerait que les compatriotes formés et formatés dans d'autres sociétés.

L'exemple du Libéria avec la présidente Johnson demeure l'exception qui confirme la règle ou le principe.

Il nous faut accepter l'évidence : le changement des mentalités reste à opérer au Sénégal et le chemin est encore long .

L'IRAS , viscéralement nourrie à l'esprit d'organisation et de méthode cher au poète président et à Ousmane Tanor Dieng , reste attentive au réalisme pour sortir le parti socialiste de sa léthargie et de son laxisme suicidaires.

Ainsi, elle rejettera , sans ménagement, tout autre terme de référence étranger au mémorandum défendu au bureau politique du 09 avril 2022 .

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