BLOCUS DE LA CASAMANCE : LE COLLECTIF DE LA DIASPORA DE LA COMMUNE DE SUEL DENONCE UNE LOGIQUE PUNITIVE

04 - Juillet - 2023

Il est des moments de son histoire où un peuple n’a pas le droit de se taire et de rester bras croisés pendant que son sort est précité chaque jour vers l’abîme.
Parce qu’en définitive, cela reviendrait à une démission, une fuite en avant des devoirs et responsabilités de citoyens. C’est ce qui se passe actuellement au Sénégal. La complicité passive a atteint son paroxysme pendant que les dérives vont crescendo. Les rares voix encore éprises de justice encoure une répression sans précédente d’un régime définitivement autocratique.
Pour autant, du leg que nous avons reçus de nos ancêtres, nous devons nous lancer dans le sillage de ces dignes citoyens qui s’indignent, alertent, dénoncent et se battent au quotidien contre l’injustice, l’inégalité, l’impartialité, devenues mode de gouvernance dans beaucoup de pays et particulièrement le nôtre : le Sénégal.
C’est dans cet esprit, que le Collectif de la Diaspora de la Commune de Suel s’adresse à l’opinion internationale pour condamner fermement le blocus de la Casamance affligé par le régime du président Macky Sall.
LES DERIVES DICTATORIALES DE MACKY SALL CONTRE LA CASAMANCE INACCEPTABLES
La CASAMANCE est de plus en plus malmenée, ostracisée par le régime de Macky Sall.
En effet, une bonne partie de la population est devenue « paria » de la République et pour cause, elle porte des noms de famille appartenant à des éthiques jugées hostiles au régime en place. Nul besoin de rappeler les propos irresponsables et ethnicistes de Moustapha Cissé Lo, de Madiambal et tant d’autres à l’endroit de la Casamance. Des propos très peu condamnés par les intellectuels du pays, largement commentés dans les médias du pays et souvent de façon très légère. Quant à leurs auteurs, jamais inquiétés par la justice, ils enchainent les plateaux, rédactions et défraient davantage les chroniques pour le compte du palais.
Nous ne pouvons plus accepter de telles dérives. Nous interpellons l’institution judiciaire de sortir de sa passiveté, de sa partialité, de sa complicité pour sévir.
Le Président Macky Sall, en tant que premier citoyen de notre République, doit assumer toute sa responsabilité quant à la dégradation de notre « commun vouloir de vie commune ».

MACKY SALL TENTE DE DIVISER LE PAYS EN ISOLANT ECONOMIQUEMENT LA CASAMANCE
Chers compatriotes, le régime de Macky Sall, dans son combat contre un opposant tenace et redoutable, a décidé de punir la Casamance. Obsédé par l’ethnicisme, floué par des collaborateurs qui n’ont de motivation que la propagation de la haine, Le Président Macky Sall dont les plans politiques s’effritent avec une facilité déconcertante, s’est lancé dans une vaste campagne d’embargo contre la région naturelle de la Casamance. Le récent séjour du Leader des patriotes Ousmane Sonko à Ziguinchor et la protection chevaleresque déployée par la population de ladite localité est vécue comme un ultime affront amer par Macky Sall.
La Casamance a ainsi payé cher le choix d’une bonne partie de sa population par une série de mesure prise par le gouvernement et les représentants de l’Etat au nom de la sécurité.
La Casamance est-elle le seul endroit où les sénégalais ont manifesté leur mécontentement contre la situation politique qui mine le Sénégal depuis 2 ans ? Les manifestations ont-elles été plus violentes en Casamance que dans le reste du Sénégal ?
Ce sont des arguments que le régime tente d’inoculer à l’opinion nationale et internationale. Cependant, les archives ne sont pas si poussiéreuses pour rétablir la réalité et souligner la vraie logique punitive du Président Macky Sall.
Nous dénonçons avec force et énergie ce blocus d’une injustice rare. Nous interpellons l’opinion internationale de cette ultime violation des droits et discrimination que subissent les populations de Casamance.
Cet acte irresponsable va d’ailleurs entrainer de grave répercussions économiques, sociales et politiques de la Casamance en particulier et du Sénégal en général.
Sur le plan économique, la Casamance va perdre des opportunités : commerciales et d'investissement. Des récessions économiques et des pertes d'emplois sont à craindre. De plus, l'isolement de la Casamance aggrave les inégalités sociales, limite les ressources, les services publics tels que l'éducation et les soins de santé.
Politiquement, l'isolement de la Casamance conduit inéluctablement à des tensions et des conflits. Le sentiment de frustration s'intensifie et alimente la division et le séparatisme. Ce qui mettra en péril l'unité nationale et la stabilité politique.
AVEC DES INDICATEURS ECONOMIQUES DU SENEGAL, ISOLER LA CASAMANCE EST UN SUICIDE
Le Sénégal, notre pays dispose d’un ratio de la population pauvre vivant avec moins de 1,9$/jour de 9%, une croissance de la population de 2.6%, d’une migration nette de 19 999 personnes/an. On peut y rajouter un PIB de 27,63 Milliards, un PIB/Habitant de 1636.9$ et une croissance de 6,1$.
Aujourd’hui (2022) selon la Banque Mondiale, « Les estimations affichent un ralentissement de la croissance du PIB réel à 4,2 % en 2022,... La hausse des prix alimentaires et de l'énergie, les perturbations des échanges commerciaux et une plus grande incertitude ont fait baisser l'investissement privé. Les mêmes canaux de transmission ont contribué à une poussée inflationniste depuis début 2022, qui a atteint son niveau le plus haut depuis des décennies avec 14,1 %... suivie d'un ralentissement à 9,4 % en février 2023. Par conséquent, l'inflation moyenne est estimée à 9,6 % pour 2022, en augmentation par rapport aux 2,2 % de 2021, entraînée par la hausse des prix alimentaires de 15 % en moyenne pour 2022, contre 2,9 % en 2021 »
Avec ces indicateurs, isoler la Casamance en coupant les transports terrestres et maritimes, en limitant les tranches horaires de circulation des biens et personnes, relève de l’irresponsabilité et de l’inconscience totale. C’est une mesure moralement et psychiquement incompréhensible.
En effet, les transports maritimes jouent un rôle essentiel dans l'économie de la Casamance. En tant que région côtière, le commerce maritime permet l'importation et l'exportation de biens, favorisant ainsi le développement économique et le commerce local. En coupant les liens maritimes, la Casamance perd son accès crucial aux marchés nationaux et internationaux.
L’impact d’une telle mesure est considérable sur les infrastructures et les services essentiels de la région. Les denrées alimentaires, les médicaments et autres biens de première nécessité sont souvent acheminés par voie maritime. En isolant la Casamance, l'approvisionnement en produits de base est gravement compromis et le tourisme s’effondre intégralement.
DIALOGUE NATIONAL ILLEGITIME
Si le dialogue national peut être perçu comme mécanisme de résolution de conflits ou de consolidation de la démocratie dans notre pays, sa légitimité est remise en question par le processus de sélection des représentants qui est arbitraire et non représentatif de la diversité de la société. Nous sommes dans une république, pas une association et il faut que le Président Macky Sall respecte les institutions et la République.
La République a un mode de fonctionnement et de représentativité que nul ne peut modifier au gré de son desiderata.
De quel mandat disposent ceux qui sont allés au dialogue National et au nom de qui parlent-ils ?
La transparence, l'inclusivité et le respect des droits fondamentaux sont des éléments clés pour un dialogue national légitime et efficace.

NON A LA DIVSION DU PAYS
NON A LA PERSECUSSION DES CASAMANCAIS
NON AU CRIMES IMPUNIS DANS NOTRE PAYS
NON AU NON-RESPECT DES INSTITUTIONS DE LA REPUBLIQUE
VIVE LE PEUPLE SENEGALAIS SOUVERAIN
VIVE LE SENEGAL
COLLECTIF DIASPORA COMMUNE DE SUEL
1- Cherif Djiba (Luxembourg)                             11- Papis Nfally Coly (France
2- Aziz Diédhiou (France)                                   12- Hawa Diémé (France)
3- Arona Badji (Maroc)                                       13- Boubacar Goudiaby (Gabon)
4- Doudou Djiba (France)                                   14- Insa Djiba (France)
5- Khady Badji (France)                                      15- Doudou Coly (France)
6- Adama Diedhiou (France)                                16- Vieux Badji (France)
7- Kémo Louké Djiba (France                               17- Oufansou Bodian (Maroc)
8- Abdou Diedhiou (France)                                 18- Insa Diedhiou (France)
9- Antoinette Goudiaby (France)                          19- Salimata Diagha Bodian (France)
10- Bourama Kanfori Bodian (France)                    20- Idrissa Djiba (Espagne)

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