Budget 2025 : le recours au 49.3 "probable" pour faire adopter le texte sans vote, annonce Michel Barnier

14 - Novembre - 2024

Dans un entretien accordé à Ouest-France, le Premier ministre Michel Barnier a annoncé jeudi 14 novembre qu’il engagera "probablement" la responsabilité de son gouvernement sur le budget par l’article 49.3 de la Constitution, qui permet une adoption du texte sans vote.
"Quand je vois ce qu’il s’est passé à l’Assemblée", où ses soutiens de la droite et du centre ont rejeté le projet de budget pour 2025 qui avait été profondément modifié par la gauche, "il me semble difficile de faire autrement au bout de la discussion", a affirmé le chef du gouvernement. "Mais vous observerez que nous avons fait le choix de laisser le débat s’y dérouler", a-t-il ajouté.
"Ce que j’entends le plus, c’est 'courage, tenez bon'"
"Mais vous observerez que nous avons fait le choix de laisser le débat s’y dérouler", a-t-il ajouté. Alors que le 49.3 peut être suivi par le dépôt d’une motion de censure, il estime que "les Français ne souhaitent pas" le renversement du gouvernement. "Ce que j’entends le plus, c’est 'courage, tenez bon'. Croyez-moi, je n’en manque pas", ajoute-t-il. Dans ce projet de budget, le chef du gouvernement promet des "ajustements significatifs" en faveur des collectivités. Les départements, devant lesquels il doit s’exprimer vendredi matin à Angers, ont appelé le gouvernement à revoir sa copie budgétaire, qui les menace selon eux "d’asphyxie". Le Premier ministre assure qu’il ne va "pas recréer" une taxe d’habitation, qui avait été supprimée par Emmanuel Macron et dont le retour est réclamé par certains maires, ni "créer de nouveaux impôts" locaux, alors que la ministre du Partenariat avec les territoires Catherine Vautrin s’était dite "ouverte à un débat sur la fiscalité locale".
Michel Barnier se montre par ailleurs "très réservé" sur l’idée de supprimer un jour férié pour remplir les caisses de la Sécurité sociale. "Je suis très réservé sur cette idée, complexe à mettre en oeuvre et dont je ne suis pas sûr qu’elle rapporte ce que certains prétendent". "Ce qui est en jeu, c’est qu’il y ait davantage de Français qui travaillent", ajoute-t-il en plaidant en faveur du "dialogue social".

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

08 - Août - 2024

LES NOMINATIONS DU CONSEIL DES MINISTRES DU 07 AOUT 2024

Au titre des mesures individuelles, Le Président de la République a pris les décisions suivantes : Au titre de la Primature : Madame Ndèye Khansou CAMARA,...

08 - Août - 2024

LES DEUX VISAGES DU DESORMAIS EX-CONSUL GENRAL DU SENEGAL A PARIS

« Je remercie ma famille, le Président Macky Sall, l'ensemble du personnel consulaire pour le soutien nécessaire apporté tout au long de cette noble et exaltante mission...

06 - Août - 2024

Ousmane Sonko plaide pour le renforcement de la CEDEAO : « Il faut éviter toutes scissions qui fragilisent davantage nos pays »

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a souligné l'importance de renforcer les liens entre les peuples africains, en particulier entre les pays voisins. Lors d'un...

06 - Août - 2024

Coopération : Dakar et Banjul prennent des résolutions dans plusieurs domaines

Le Sénégal et la Gambie ont pris, lundi à Dakar, d’importantes résolutions sur les problématiques communes aux deux pays, notamment la préservation...

05 - Août - 2024

Ousmane Sonko : « Nous avons hérité d'un Etat en ruine…»

« Aujourd’hui, nous avons trouvé un Etat en ruine et les Sénégalais en sauront quelque chose dans les jours à venir». Tel est le verdict du Premier...