BUREAU DE MISE A NIVEAU : LA BAMBOULA INEXPLIQUEE DE IBRAHIMA DIOUF
Le 31 octobre, le Bureau de mise à niveau (Bmn) dirigé par Ibrahima Diouf et dépendant du ministère du Com- merce, s’est illustré. Pas dans le bon sens, hélas ! Figurez que ce directeur général, alors que tant de très petites, petites et moyennes entreprises ont mis la clef sous le paillasson ou sont moribondes, n’a rien trouvé de mieux à faire que d’organiser une soirée dansante animée par Youssou Ndour pour clôturer la 4ème édition des journées de la mise à niveau. Encore une fois, alors que les entreprises meurent et que des efforts sont faits pour en sauver quelques unes, esquisser des pas de pakargny au son et sous les en- volées de Youssou Ndour a franchement quelque chose d’indécent. Surtout que, pour l’essentiel, le tissu économique du Sénégal est dominé par les PME-PMI qui connaissent un taux de mortalité de près de 80 % avant d’atteindre l’âge de 5 ans. Dans ces conditions, on convien- dra que le Bureau de mise à niveau, dont l’objectif principal est d’accompagner les PME-PMI pour infléchir une telle courbe, avait bien d’autres préoccupations plus impor- tantes que de festoyer avec le roi du Mbalax. Certainement que le directeur général du Bureau de mise à niveau était plus préoccupé à danser avec Youssou Ndour qu’à tirer les conclusions des réflexions développées au cours des trois journées de cette 4 édition qui ne fut pas un grand suc- cès au plan de la communication puisqu’elles sont pas- sées inaperçues. D’ailleurs, au sein des couloirs du Bureau de mise à niveau, les collaborateurs du bon- homme râlent puisqu’ils ont été mis à l’écart de la ges- tion de cette édition. Tout a été piloté par le directeur général dans l’opacité la plus totale. Et quand on sait que Youssou Ndour ne joue pas actuellement pour moins de 30 millions de francs, on voit le nombre de Tpe qui auraient pu être sauvées avec cet argent qui a servi à faire la bamboula. De toutes façons, les bailleurs de fonds seront contents de savoir comment leur argent est dépensé. Une irresponsabilité énorme du directeur général Ibrahima Diouf qui frise le « matey ». Au fait l’utilité du Bureau de mise à niveau doit être ques- tionnée parce que, malgré son existence, le taux de mortalité des PME-PMI n’a pas fléchi. Il y a urgence, assurément, pour le ministre du Commerce de mettre à niveau le Bureau de mise à niveau ! Aminata Assome Diatta doit contraindre le directeur du Bureau de Mise à niveau à rembourser le pactole offert inexplicablement à Youssou Ndour parce que, ce qu’a fait Ibrahima Diouf, c’est une bamboula sur le dos des PME -PMI. Lesquelles doivent exiger remboursement !
Le Témoin