Ce que Seydou Guèye pense de la DPG

09 - Septembre - 2024

La controverse autour de la date de la déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko, s’est peut-être dégonflée mais continue de faire jaser. Finalement pas de DPG le 11 septembre comme l’avait décidé l’Assemblée nationale. Le Chef de l’État a défini un agenda pour la session extraordinaire en cours et la DPG est prévu pour le 13 du mois de septembre.

Pour Seydou Guèye, porte-parole de l’Alliance pour la République (APR), devant le jury du dimanche, « le nouveau Sénégal, tant promis, est mal parti ». Selon lui, « si on en croit aux empoignades, à la diversion et surtout à la duplicité qui sous-tend tout ça au niveau de l’agenda de l’Assemblée nationale, on peut considérer que cela confirme que nous entrons dans un nouveau système de gouvernance préoccupant et régressif qui met de côté la Constitution de la République et ses dispositions, qui ne tient pas compte de la séparation des pouvoirs ».

A la question de savoir ce qui, dans la décision du président de la République, met de côté la Constitution de la République Seydou Gueye atteste que : « de mémoire de sénégalais, c’est la première fois qu’on essaie de faire une déclaration de politique générale au cours d’une session extraordinaire. Ça, il faut bien le constater. La DPG est d’une telle importance qu’elle doit être faite, de mon point de vue, dans le cadre de sessions ordinaires. Tout cela est un très mauvais spectacle que nous offrons au monde après avoir fait le parcours qui est celui du Sénégal ».

Seydou Gueye mentionne que l’intérêt pour cette législature d’accueillir la DPG du Premier ministre Ousmane Sonko c’est d’informer l’opinion des orientations, des dossiers prioritaires, des objectifs et du cadrage politique. Puisque, signale-t-il, « vous le savez, nous sommes toujours dans l’attente du projet qui est toujours annoncé mais qui n’est pas encore partagé. On peut suspecter qu’il est déjà mis en œuvre à travers quelques éléments d’orientation dont le premier ministre fait toujours le porte-voix ».

Manifestant sa déception, il dira en outre : « j’avais beaucoup d’espoir quand j’ai entendu le Premier ministre et son excellence, M. Bassirou Diomaye Faye, lors de son message à la nation du 3 avril immédiatement après son élection et sa prestation de serment aller dans le sens de la concertation du dialogue et de l’ouverture. Joignant l’acte à la parole, Il a engagé le dialogue sur la justice. La réforme de la justice. Mais aujourd’hui, on a l’impression d’une coprésidence qui ne dit pas son nom. Ce qui n’est pas codifié par notre constitution et nos textes ».

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

05 - Septembre - 2024

France: Jean-Luc Mélenchon dénonce une "élection volée"

La réaction ne s'est pas faite attendre. "L'élection est volée", a dénoncé le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon après l'annonce de...

05 - Septembre - 2024

Michel Barnier Premier ministre : pourquoi Emmanuel Macron l’a-t-il choisi ?

Xavier Bertrand, Thierry Beaudet, Bernard Cazeneuve... de nombreux noms ont circulé pour Matignon ces derniers jours. Et ce n'est que mercredi 4 septembre en fin d'après-midi que le...

04 - Septembre - 2024

Motion de censure : Les députés de Benno passent à l’acte

Les députés des Benno Bokk Yaakaar viennent de déposer une motion de censure sur la table du président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, rapporte...

04 - Septembre - 2024

Suppression HCCT et CESE : Le Pr Bassirou Diomaye Faye prend acte de la décision des députés

83 députés ont rejeté, hier lundi, le projet de dissolution du HCCT et du CESE contre 80 et zéro abstention. Dans un communiqué signé par le ministre...

04 - Septembre - 2024

Le Burkina lance un nouveau passeport biométrique sans la mention de la CEDEAO

Le Burkina Faso a introduit un nouveau passeport « biométrique de dernière génération », marquant une étape significative dans...