Ces gendarmes arrêtés et envoyés injustement en prison par le général Moussa Fall
Le départ du général Moussa Fall de la tête de la gendarmerie nationale suscite des réactions mitigées parmi les Sénégalais, certains exprimant un soulagement tandis que d'autres s'interrogent sur son héritage. Depuis son accession à ce poste stratégique, sa gestion a été controversée et critiquée, notamment pour ses actions perçues comme partisanes et répressives.
L'une des principales préoccupations soulevées concerne les arrestations et les incarcérations de membres de la gendarmerie, soupçonnés d'être proches de l'opposition politique ou issus de certaines régions du pays. Selon plusieurs témoignages, des officiers et sous-officiers ont été ciblés et emprisonnés dans le cadre de ce que certains dénoncent comme une purge politique. Ousmane Sarr, un activiste récemment libéré, exprime son indignation face à ces pratiques, soulignant que des gendarmes ont été incarcérés simplement pour leurs liens présumés avec l'opposition ou pour des raisons ethniques.
Dans un entretien accordé à nos confrères de senegal7, il cite l'exemple de certains détenus, comme le gendarme Seck de Joal, actuellement détenu à la prison de Rebeuss pour avoir rendu visite à son neveu, Bassirou Diomaye Faye, ainsi que le cas du gendarme Coly, accusé de contacts avec des éléments du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) sans preuve tangible. Ces arrestations, selon lui, soulignent les pratiques discutables et arbitraires qui ont caractérisé la période sous le commandement du général Moussa Fall.
En outre, la posture du général Fall dans le cadre de la traque contre le Parti Pastef et son leader, Ousmane Sonko, a également été critiquée. Ses déclarations menaçantes et ses interventions dans cette affaire ont alimenté les tensions. Ainsi, le limogeage du général Moussa Fall marque la fin d'une période controversée à la tête de la gendarmerie nationale.