CHEIKH BAMBA DIÉYE AUX DÉPUTÉS : "Si vous levez l’immunité parlementaire de l’honorable député Ousmane Sonko, vous aurez opté pour le choix de l’injustice"

26 - Février - 2021

"Mes chers collègues, l'Etat de droit, n’est pas le Droit de L'Etat. Il n’est pas non plus le droit de l’Exécutif et il est encore moins le droit des politiciens. L'Etat de droit exige des législateurs que nous sommes rectitude, transparence et dépassement de soi.
L'Etat de droit nous lie dans la stricte observance des lois que nous votons et qui deviennent par ce fait les lois de la république.
Dans cette affaire, le droit a été violé. Or, c’est le droit qui est la caution de la justice. Une justice sans droit est la porte ouverte à toutes les formes d’exactions.
Tout au long de la procédure, tous les textes, des plus fondamentaux aux plus élémentaires ont été violés : la Constitution, notre règlement intérieur et le Code de Procédure pénale.
La présomption d’innocence, élément essentiel des droits de la défense a été ici transformée en présomption de culpabilité.
Et pourtant, la commission ad hoc avait la possibilité, en tant que « juge d’instruction » de l’Assemblée Nationale de vérifier tous les faits allégués et d’entendre toutes les parties, pour se faire une idée exacte de la situation et proposer ou refuser de proposer la levée de l’immunité parlementaire de notre collègue.
Ousmane Sonko dois je le rappeler est un élu du peuple et un représentant de la nation ; et nous ne pouvons pas et nous ne devons pas accepter d’être les complices de la mise à mort d’un député légalement et légitimement élu ; laquelle mise à mort ne repose sur aucun élément probant.
A titre individuel et collectif, nous avons tous le devoir de consolider et de protéger la démocratie et l’Etat de droit. Nous le devons à tous ceux qui sont morts, à tous ceux qui ont combattu pour la démocratie et la justice dans ce pays. Nous le devons également aux générations futures. A eux, nous avons le choix de laisser un Sénégal où l’injustice est érigée en principe de gouvernement, un Sénégal qui foule au pied les règles élémentaires du droit et de la justice, un Sénégal où les législateurs acceptent d’être les fossoyeurs de la démocratie et les complices de ceux qui veulent instituer l’ordre injuste et la terreur.
Nous avons aussi le choix de leur léguer un autre Sénégal, un Sénégal fonctionnant selon les principes de l’Etat de droit, de la justice et de la sécurité. Un Sénégal havre de démocratie où le jeu politique se mène dans un cadre légal et régulier.
Honorables députés, chers collègues,
Si vous levez l’immunité parlementaire de l’honorable député Ousmane Sonko, vous aurez opté pour le choix de l’injustice, de la dictature et de la tyrannie. Je constate, et le fait remarquer pour m’en désoler. Qu'encore une fois : les directives des comploteurs à l’endroit des députés de cette auguste assemblée vont malheureusement prendre le dessus sur la vérité et la justice.
Et puisqu’apparemment les dés sont pipés et la mise à mort déjà actée, ke me permet de rappeler que Dieu dit dans le saint Coran :
WA MAKAROUHOU WA LAAHOU KHAYROUL MAAKIRINE.
Bou gueen dee pexe xam leen ni Yallah leen souti pexe.
Salaamou aleykoum
Cheikh Bamba Dièye"

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

08 - Mars - 2024

ISMAÏLA MADIOR FALL, NOMME MINISTRE, DIRECTEUR DE CABINET DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

Pr Ismaïla Madior Fall précédemment ministre des Affaires étrangères a été nommé, vendredi, ministre, directeur de Cabinet du président...

07 - Mars - 2024

Loi d’amnistie : les députés de Pastef ont voté contre

L’Assemblée nationale s’est penchée mercredi sur le vote du projet de loi portant amnistie sur les faits criminelle et correctionnel allant du 1er février 2021 au...

07 - Mars - 2024

Nouvelle date de la présidentielle 2024 : Pourquoi et comment Macky Sall a écarté le 31 mars

À quelle date se tiendra la présidentielle 2024 ? Dans un arrêt rendu public ce mercredi, le Conseil constitutionnel a proposé le 31 mars, rejetant le 2 juin, issu du...

07 - Mars - 2024

BIS REPETITA : LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL SONNE LA FIN DU DILATOIRE !!! (Dr Ibrahima DIA)

En obligeant le Président Macky SALL à organiser les élections présidentielles dans la durée de son mandat (avant le 2 avril 2024) conformément à...

07 - Mars - 2024

Niger, Mali et Burkina Faso formeront une "force conjointe" anti-jihadiste

Le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont annoncé mercredi la création d'une "force conjointe" destinée à combattre les forces jihadistes. Elle sera...