Collectif des avocats de Karim Wade: « Le prétexte invoqué pour interdire à Karim Wade de participer à cette élection vole en éclats »

16 - Novembre - 2018

Les avocats de Karim Wade ont sorti un communiqué après la décision du Comité des droits de l’homme des Nations Unies. Voici l’intégralité de la déclaration avocats.

« Les avocats de Karim Wade expriment leur grande satisfaction après la décision du Comité des droits de l’homme des Nations Unies du 22 octobre 2018. Le Comité a considéré que l’arrêt de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) du 23 mars 2015, qui a condamné Karim WADE à un emprisonnement et une amende tous deux extravagants, viole l’article 14.5 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966, signé et ratifié par le Sénégal.

Cet article ouvre à toute personne déclarée coupable d’une infraction le droit de faire réexaminer la déclaration de sa culpabilité et sa condamnation par une juridiction supérieure. C’est une obligation impérative pour les États.

Le Comité constate que la Cour suprême du Sénégal, qui était la seule juridiction pouvant être saisie par Karim Wade d’un recours contre l’arrêt de la CREI, s’est bornée à examiner des aspects formels ou des questions de pur droit, sans exercer le moindre contrôle effectif sur les faits allégués pour motiver la condamnation. Il en déduit que Karim Wade a été privé d’un droit fondamental qui lui est solennellement reconnu par le Pacte international. Le Comité ordonne à l’État du Sénégal d’assurer à Karim WADE un «recours utile».

Ainsi, la décision du Comité des droits de l’homme retire toute valeur et toute portée à l’arrêt de la CREI et de la Cour Suprême, qui se retrouve sans effet. Les autorités sénégalaises ne pourront plus invoquer cet arrêt pour s’opposer à l’inscription sur les listes électorales de Karim Wade, candidat à l’élection présidentielle du 24 février 2019. Le prétexte invoqué pour interdire à Karim Wade de participer à cette élection vole en éclats.

Après la Cour de justice de la CEDEAO, après le Groupe de travail des Nations Unies qui avait déclaré arbitraire la détention de Karim Wade, après la justice française qui s’était opposée à la spoliation de ses biens, c’est un nouveau camouflet qui est ainsi infligé par une institution internationale aux autorités sénégalaises dans leurs manœuvres visant à écarter Karim Wade de l’élection présidentielle au point de cacher cette décision au peuple sénégalais alors que le Comité leur a demandé de la publier et de la porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

29 - Mars - 2024

Macky Sall à ses militants : « Il ne sert à rien de préparer à rejoindre les prairies »

Le président de la République, Macky Sall, a été direct lors du dernier Conseil des ministres de son régime. Le parti au pouvoir va se retrouver désormais...

29 - Mars - 2024

LA VICTOIRE ECLATANTE DU PRESIDENT BASSIROU DIOMAYE FAYE FACE AU CANDIDAT DU REGIME EST « L’EXPRESSION DE LA FORCE D’UN PEUPLE UNI DANS SON DESIR DE CHANGEMENT » (ME TINE)

« L’extrême brutalité employée contre les citoyens sénégalais qui revendiquaient leurs droits, le maintien des obstacles à la libre...

29 - Mars - 2024

Abdoulaye Wade nomme un nouveau porte-parole du PDS

Le Parti démocratique sénégalais (PDS) a un nouveau porte-parole de son Secrétariat Général National en la personne de Bachir Diawara, informe Senego....

29 - Mars - 2024

Sénégal: de qui Bassirou Diomaye Faye va-t-il s’entourer pour mener son projet ?

(RFI)- Cinq jours après l’élection présidentielle, Bassirou Diomaye Faye est le nouveau président du Sénégal. Il a été élu avec...

29 - Mars - 2024

Nicolas Sambou, petit frère de Ousmane Kabiline Diatta révèle le complot des responsables de l'Apr contre Ousmane Sonko

Dans sa parution de ce vendredi, le journal le Réveil s'est penché sur le cas Ousmane Diatta dit Kabilyne accusé par le régime de l'APR d'avoir voulu préparer...