COMPTES PUBLICS : LA COUR DES COMPTES RELEVE ‘’DES ANOMALIES’’ SUR LES RECETTES DE L’ÉTAT ET DES TRANSFERTS DE CREDITS IRREGULIERS

12 - Février - 2025

La Cour des comptes constate ‘’des anomalies relatives à des rattachements de recettes’’, une absence de rapports d’évaluation des dépenses fiscales en 2022 et 2023 ‘’contraire’’ à la règlementation de l’UEMOA, des transferts de crédits contraires aux règles en la matière, entre autres, dans son ‘’Audit du rapport sur la situation des finances publiques–Gestions de 2019 au 31 mars 2024’’.

‘’La Cour [des comptes] constate, à la recette générale du Trésor, des rattachements irréguliers consistant à comptabiliser des recettes recouvrées en année N à l’exercice N-1’’, lit-on dans le rapport définitif de l’audit mené depuis plusieurs mois.

‘’L’absence de rapports d’évaluation des dépenses fiscales pour les gestions 2022 et 2023 est contraire à la décision n° 08/2015/CM/UEMOA du 2 juillet 2015 instituant les modalités d’évaluation des dépenses fiscales dans les États membres de l’UEMOA’’, notent les auteurs du document.

Ils disent avoir constaté que ‘’la masse salariale est passée de 744,96 milliards de francs CFA en 2019 à 1 303,50 milliards en 2023, soit une évolution de 74,97 %’’.

‘’La Cour [des comptes] relève des transferts importants au profit des services non personnalisés de l’État (SNPE) et des dépenses sur ressources extérieures non retracées’’ dans les documents budgétaires.

En plus, ‘’les services non personnalisés de l’État, entités dépourvues de personnalité juridique, ont bénéficié […] de transferts budgétaires d’un montant total de 2.562,17 milliards de francs CFA représentant 28,06 % des transferts globaux du budget général’’, alors que ‘’l’État ne doit pas accorder à ses propres services des transferts de crédits’’.

La Cour des comptes signale que ‘’les faits relatés dans le présent rapport, présumés constitutifs de fautes de gestion, de gestions de fait ou d’infractions à caractère pénal, feront l’objet, le cas échéant, de déférés, de référés ou de déclarations provisoires de gestion de fait’’.

L’audit a été fait à la demande des nouvelles autorités sénégalaises, à la suite de l’élection présidentielle de mars 2024.

Il a été conduit après que le ministre des Finances et du Budget a transmis à la Cour des comptes un rapport sur la situation des finances publiques couvrant la période allant de 2019 au 31 mars 2024.

‘’L’objectif général de l’audit est de s’assurer que le rapport produit par le gouvernement rend compte fidèlement de la situation budgétaire et financière de l’État, de 2019 au 31 mars 2024’’, rappellent les fonctionnaires auteurs de l’audit.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

18 - Janvier - 2025

FARBA NGOM : QUAND JUSTICE RIME AVEC COÏNCIDENCE (PAR IBRAHIMA THIAM)

Rappelez-vous cette déclaration mémorable du Premier ministre en pleine campagne : “Farba Ngom ne fera plus jamais campagne après cette consultation.” Un...

18 - Janvier - 2025

DEMOCRATIE, ECHANGES COMMERCIAUX ET INTEGRATION AU MENU DES ECHANGES ENTRE LES PRESIDENTS FAYE ET MAHAMA

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a déclaré s’être entretenu avec son homologue ghanéen des moyens de renforcer la...

18 - Janvier - 2025

Revue de presse: les affaires liées à la reddition des comptes en exergue

La livraison du week-end de la presse quotidienne traite principalement des enquêtes ouvertes par le Pool judiciaire financier dans plusieurs affaires liées à la reddition des...

17 - Janvier - 2025

EL HADJI MAGATTE SEYE EN MAURITANIE : FAUT-IL Y VOIR UNE SANCTION ?

Fin de mission en France pour l’ambassadeur El Hadji Magatte SEYE. Il est appelé à exercer ses fonctions en Mauritanie. C’est l’une des décisions prises lors...

15 - Janvier - 2025

Présidence de Métropolis : Barthélémy Dias destitué

Barthélémy Dias n'assure plus la présidence de Métropolis. Il a perdu le poste dans la foulée de sa destitution de la Mairie de Dakar. La question était...