Confusion dans la vérification des parrainages; Le Forum Civil invite le Conseil Constitutionnel à expliquer aux citoyens sa méthode de vérification
À l’approche de la présidentielle, les questions liées au parrainage agitent la classe politique et les citoyens. Birahim Seck enjoint les membres du Conseil constitutionnel à la pédagogie pour éclaircir les zones d’ombre.
Le coordinateur du Forum civil, une organisation de la société civile sénégalaise, a invité dimanche les membres du Conseil constitutionnel en charge de la vérification des parrainages, à expliquer aux citoyens les modalités suivant lesquelles les dossiers de candidature à la prochaine présidentielle soumis à son examen ont été retenus ou rejetés.
« Pour rendre effectif le droit à l’information des citoyens, la commission chargée de la vérification du parrainage est dans une obligation d’informer les populations sur les conditions qu’ils ont utilisées pour pouvoir éliminer ou accepter certains candidats », a dit Birahim Seck.
Il intervenait en marge d’un atelier sur consolidation des plans d’actions des observatoires territoriaux du secteur extractif tenu à Saly-Portudal (Mbour).
« C’est le minimum dans une démocratie », a insisté M. Seck, estimant qu’une telle démarche permettrait d’ »apporter des éclairages sur les griefs soulevés par une partie de l’opposition, sur le système de parrainage, sur la technicité qui a été utilisée par rapport à la distribution des clefs et sur les cas de doublons ».
« Il y a une obligation de parler aux Sénégalais sur les conditions qui ont prévalu à la sélection de candidatures, parce que ce sont eux (membres de la commission du parrainage), qui sont habilités à apporter les réponses nécessaires aux questions soulevées par une partie de l’opposition », a-t-il- encore souligné.
Invitant les Sénégalais à la sérénité, Birahim Seck estime qu’ « une élection reste une compétition électorale, et […] ne devrait, en aucun cas, remettre en cause la paix et la stabilité du Sénégal ».
Le coordinateur du Forum civil a exhorté les partis politiques, l’opposition comme le pouvoir, les candidats indépendants et les acteurs chargés de la supervision des élections, à « organiser une élection transparente [pour] permettre aux Sénégalais de garder la paix et la concorde, surtout avec les tensions [constatées] dans la sous-région ».