CONSÉQUENCE DE SON LIMOGEAGE AU CESE: AMINATA TOURÉ DÉCLARE LA GUERRE À MACKY

Il faut savoir lire entre les lignes pour comprendre la dimension politique du message de Mimi Touré, cet après-midi, à l’occasion du dépôt de ses rapports d’activités. Fraîchement évincée de la tête du Conseil économique, social et environnemental (Cese) au profit d’Idrissa Seck, elle a littéralement snobé le président de la République dans son discours. Aucun remerciement pour Macky Sall qui lui avait pourtant offert ce poste, foulant ainsi aux pieds ce qui pourrait être considéré comme une tradition républicaine. Aucune référence au chef de l’Etat. Qui pouvait l’imaginer il y a seulement quelques semaines. L'ingatitude manifeste de Mimi Touré laisse penser que le fossé se creuse entre elle et le président de la République, qui, aux yeux de certains observateurs de la vie politique l’aurait évincé au motif qu’elle ambitionnerait de lui succéder.
Qu’a cela ne tienne. Comme pour rassurer ses partisans et pour déclarer la guerre à Macky Sall, elle a annonce  que son combat politique se poursuivrait, vraisemblablement sous une autre bannière que celle de l'Apr. « Je vais continuer à rester engager pour mon pays, je vais continuer à le faire jusqu’à mon dernier souffle ».
« Tout a commencé pour moi au Sénégal et tout se terminera ici au Sénégal, notamment auprès de cette jeunesse qui a besoin d’un soutien venant de partout », a-t-il ajouté. Un clin d’œil qui peut être perçu comme une critique de la politique de la jeunesse menée par le pouvoir.
Comme pour coller à l’actualité, elle a évoqué le fléau du Barça ou Barsakh. « Lorsqu’on voit les évènements récents de l’émigration clandestine et son lot de morts, on ne peut qu’être interpellé au plus profond de soi en tant que citoyen, mère de famille et acteur », a-t-elle poursuivi.
Le moins qu’on puisse dire est que les jours de Mimi sont comptés à l’APR.
Cheikh Sidou SYLLA