CONSULAT DU SENEGAL A PARIS : ATTENTION, ON BASTONNE LES USAGERS !

03 - Octobre - 2020

Alors qu’on n’a pas fini d’épiloguer sur les violences policières au Sénégal (l’agression de la journaliste de Dakaractu…), des agents zélés de nos forces de défense et de sécurité s’illustrent négativement au consulat du Sénégal en France. Bastonnades, agressions, humiliations…
Nous sommes le 30 septembre. Accompagné de son époux, Oumou Galoko se présente au consulat du Sénégal à Paris pour retirer sa carte nationale d’identité et, ensuite, demander le renouvellement de son passeport. Au bureau des cartes d’identité, un agent (policier) lui dit qu’il n’y a pas trace de son document d’identité.
En revanche, il lui propose de renouveler sa demande, pour cela, la jeune femme doit acheter un timbre à 15,50€ payable uniquement en espèces. Jusque-là pas de souci. La jeune femme accepte d’acheter un nouveau timbre. L’agent remplit un formulaire et lui demande d’attendre la prise de photo. Mais comme par enchantement, le policier lui annonce, quelques minutes plus tard, avoir retrouvé sa carte nationale d’identité. La jeune femme demande alors un remboursement. Niet, lui aurait répondu l’agent expliquant le timbre est déjà oblitéré. Et c’est à partir de cet instant que les choses commencent à dégénérer.
La jeune femme en fait part à son époux, M. Gassama. Ce dernier intervient et s’en suit une dispute. Ensuite, sans imaginer ce qui l’attendait, l’époux est invité par un gendarme et l’agent du service des cartes d’identité dans une pièce, au rez-de-chaussée. Là-bas, Gassama aurait été sauvagement agressé, étranglé et à « même perdu connaissance », relate Oumou Galoko.
Crise d’autorité au consulat ?
Nous avons tenté de joindre le consul général du Sénégal à Paris, Amadou Diallo, pour en savoir davantage, mais en vain. Mais le moins qu’on puisse dire est que ce n’est pas la première fois que des usagers se font agresser et humilier impunément au consulat, s’accordent à dire plusieurs sources. Evidemment, ils sont nombreux les agents qui y travaillent consciencieusement, mais l’attitude intolérable et agressive de certains ne peut plus continuer. C’est la raison pour laquelle le consul général est interpellé. Y a-t-il une crise d’autorité à la maison ? Les forces de l’ordre ont-elles d’abord eu la bénédiction du maître de céans avant d’ériger la bastonnade comme méthode pour discipliner les usagers ? Les Sénégalais de France doivent avoir des réponses à ces questions et à tant d’autres.
Cheikh Sidou SYLLA

 

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