CONSULAT DU SÉNÉGAL À PARIS : LE MAL EST BEAUCOUP PLUS PROFOND

07 - Octobre - 2020

Comme nous vous l’avons dit précédemment, l’agression de M. Gassama, n’est pas la première forfaiture commise par les gendarmes du consulat du Sénégal à Paris. En octobre 2018, par exemple, un de nos compatriotes avait porté plainte contre un gendarme pour des faits similaires.
Cela dit, ce qui vient d’être relaté n’est que la partie visible des difficultés de management des équipes du consulat. En cause, l’impossible entente entre le binôme qui dirige la maison, à savoir Amadou Diallo, consul général, et Mme Mbacké, vice-consul. « C’est un secret de polichinelle, ils ne s’entendent sur rien. Amadou Diallo ne sait pas se faire respecter par ses agents », explique un habitué du consulat qui déplore son « manque de caractère ».
« La paralysie au consulat du Sénégal à Paris est aussi beaucoup liée à la guerre fratricide entre le consul Amadou Diallo et Mme Awa Diop Mbacké , vice- consul, confirme une autre source. Amadou Diallo, explique-t-elle , est incapable d'exercer une autorité hiérarchique quelconque sur sa vice-consul. A plusieurs reprises des dossiers urgents ont été présentés à Mme Mbacké qui répond sèchement que ce n’est pas son problème. Amadou Diallo aussi ne montre rien à Mme Mbacké qui n’est pratiquement jamais là. En effet, elle vient au consulat comme elle veut, quand elle veut; ne connaît rien dans les éléments décisifs du fonctionnement du consulat . Cest une militante du président Macky Sall qui est là pour manger.»
A l’origine de l’incompatibilité entre Diallo et Mbacké, la guerre des clans qui minent dangereusement la famille politique de Macky Sall en France. « Les clans et sous clans dans les recrutements minent le consulat, c’est lamentable. Voilà pourquoi ni Amadou Diallo ni Mme Mbacké ne sont mesure d'exercer une autorité quelconque sur le personnel du consulat», déplore un cadre de l’APR.
Morale de l’histoire, Macky Sall ne devrait-il pas arrêter de confier la gestion des consulats des des binômes constitués de responsables politiques? Les Sénégalais de Lyon se souviennent encore de la guerre entre Alioune Diop et Ibrahima Mbodj. À Marseille, Yandé Ndiaye et Tony Mendy ont explosé le consulat. En France, seuls Abdourahmane Koïta et Aïssata Dia avaient réussi à travailler en bonne intelligence à Bordeaux.
Au vu de ce qui précède, on peut légitimement se demander si l’attitude répréhensible des gendarmes ne trouve pas son explication dans la guerre nucléaire que se livrent les deux responsables politiques qui dirigent le consulat.
Une autre question non moins importante se pose: le recensement des Sénégalais de l’extérieur pourra-t-il être couronné de succès dans la juridiction consulaire de Paris si le Diallo-Mbacké restent sur leur position du « chacun pour soi »? Les autorités du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur ne manqueront certainement pas de plancher sur la question d’autant qu’un échec à Paris pourrait influer négativement sur le reste de l’Hexagone.
Cheikh Sidou SYLLA

Commentaires
1 commentaires
Auteur : Posté le : 08/10/2020 à 12h18

Bonjour à tous
Je pense le rôle du consulat du Sénégal est de protéger les citoyens sénégalais se trouvant dans le territoire Français de les assister dans les difficultés qu'ils rencontrent. C'est vrais que le consul et ses vices consuls et agents travaillants dans le consulat du Sénégal à Paris ne sont pas venu pour protéger les sénégalais mais pour les violenter. Cela une honte pour un Sénégal de téranga. c'est triste comme situation.
Il faut organiser une marche de protestation pour les remplacer par d'autres sénégalais plus compétents.

Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

08 - Octobre - 2024

Me El Amath Thiam, juriste- consultant : « L’éligibilité de M. Ousmane Sonko…ne découle pas de la loi d’amnistie»

Dans une contribution exploitée par Sud quotidien dans son édition du vendredi 4 octobre intitulée : « Eligibilité de M. Sonko et M. Dias : Entre Droit et...

08 - Octobre - 2024

LÉGISLATIVES ANTICIPÉES : LE DUEL « MACKY–SONKO » N’AURA PAS LIEU (PAR MOHAMED GASSAMA)

Sept mois après sa capitulation face au rouleau compresseur du duo « Diomaye-Sonko », le 24 mars 2024, l’ancien Chef d’État semble, subitement, retrouver de...

08 - Octobre - 2024

LEGISLATIVES : POURQUOI CHOISIR DES DEPUTES DE QUALITE AVEC LA COALITION LISTE SENEGAAL KESE (PAR MAMADOU BA)

Le 17 novembre 2024, les Sénégalais seront appelés à choisir ceux qui les représenteront à l’Assemblée nationale pour les cinq prochaines...

08 - Octobre - 2024

LEGISLATIVES ANTICIPEES : UNION POUR LE DEVELOPPEMENT DËGGU LIGUEYAAL ASKAN WII SOUTIENT PASTEF

À l'approche des élections législatives de 2024, le Parti UD DËGGU LAW réaffirme son engagement en faveur de l'avenir de notre pays. Depuis sa création,...

07 - Octobre - 2024

Législatives anticipées : l’Etat peut faire une économie de 8 milliards avec les bulletins en petit format (DGE)

L’Etat peut faire une économie de 8 milliards FCFA avec la confection des bulletins de vote en petit format pour les élections législatives anticipées du 17...