CONTRIBUTION AU VITRIOL : IBRAHIMA THIAM S’EN PREND A MACKY SALL, IDRISSA SECK,KHALIFA SALL ET OUSMANE SONKO

08 - Novembre - 2019

Le chef de l’État multiplie, depuis un mois les gestes de décrispation sociale, les déplacements secrets et les visites auprès des guides religieux et des élus locaux. Une tactique qui met en difficulté ses opposants. Depuis son élection le président a couru les sommets internationaux, enchaîné les inaugurations de ses projets ou plus au moins ses éléphants blancs pour se retrouver, au bout du compte, maintenu à l’isolement dans son palais. Et pour manifester sa présence, il brandit la chicote pour empêcher ses partisans de débattre sur l’éventualité d’un troisième mandat.

En revanche l’opposition est aphone, à l’image de Idrissa Seck, emmuré dans un silence abscons, d’un Sonko considéré par un analyste politique comme un don de Dieu mais embourbé dans des accusations - dénonciations  qui reflètent en rien un cap et une vision pour construire un autre avenir enchanteur pour les Sénégalais . Quant à Khalifa Sall fraîchement sorti de prison, il refuse par stratégie ou aussi par peur d’aborder son avenir politique. S'il bénéficie d'une grâce, Khalifa Sall n'est pas pour autant amnistié. L'amende à laquelle il a été condamné reste due et sa condamnation n'est pas effacée, ce qui ne lui permet en principe pas de recouvrer ses droits civils, notamment celui de se présenter à une élection. Il proclame partout qu’il n’est pas animé par la haine, ni par la rancœur. Un nouveau chantre de la paix qui ne renie pas ses convictions.

Mais jusqu’à quand peut-il retenir sa troupe qui le voit déjà président en 2024. Ses partisans s’entre-déchirent pour des questions de positionnement. Les jeunes loups de l’opposition se bousculent pour s’afficher avec lui. Ses anciens détracteurs n’hésitent pas à colporter des histoires fantaisistes pour mieux se rapprocher de lui. Son grand défi serait de regrouper sa famille politique. L’ascension présidentielle passe ainsi forcément par sa capacité à réconcilier les deux camps socialistes.

Le messie en politique n’existe pas car chacun doit apporter sa pierre pour construire l’édifice SÉNÉGAL. Il est impérieux pour toutes les forces du changement de concevoir et de promouvoir des projets alternatifs crédibles, des approches politiques novatrices et efficaces, bref de jeter les bases de l'instauration d'un nouvel ordre politique et d’une alternance en douceur.

Pour finir avec l’antienne qui a toujours valeur de baume réparateur. «Quand je me regarde, je me désole. Quand je me compare, je me console » : qui, dans le champs politique n’a pas eu recours à cette formule, dans ce paysage sombre où aucun leader n’incarne un changement ou un espoir. L’opposition est en panne de recettes et de stratégie. Le climat socio-politique sénégalais aujourd’hui est délétère. Tous les cadres de concertation sont bloqués.
Ainsi le dialogue national n’a abouti qu’à la prolongation arbitraire du mandat des élus. Une escroquerie qui encore, n’honore pas les hommes politiques.

Vivement un renouvellement des idées et des hommes !

Ibrahima Thiam
Président Autre Avenir

Commentaires
1 commentaires
Auteur : Posté le : 11/11/2019 à 11h30

Excellent analyse, Mr Thiam a du mérite et différents de nos cadres politiques qui sont des intellectuels que par leur nom.
Diam

Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

24 - Novembre - 2021

KEUR MASSAR NORD : LANCEMENT OFFICIEL DE LA PLATEFORME DIGITALE D’ASSOME AMINATA DIATTA

Peut-on réussir en politique sans avoir une bonne équipe de communication ? On est tenté de répondre par la négative tant la com’ est essentielle dans la...

24 - Novembre - 2021

OUSMANE SONKO, LES TEMPS FORTS DE SA CONFERENCE DE PRESSE

Le président de Pastef, Ousmane Sonko, était face à la presse, mercredi 24 novembre. Cette sortie médiatique intervient quelques jours seulement après son refus...

24 - Novembre - 2021

« LE PRESIDENT LE PLUS VIOLENT… » : UN REQUISITOIRE DE 20 MN DU PRESIDENT DE PASTEF QUI « ENFONCE » MACKY SALL

Ses détracteurs qui le considèrent comme un va-t-en-guerre, un inconditionnel de la violence vont peut-être revoir leur copie. En conférence de presse, mercredi 24...

24 - Novembre - 2021

OPINION : UNE CHARTE DE NON-VIOLENCE : POUR QUOI FAIRE ? (PAR BASSIROU DIOMAYE FAYE)

1- Y a t- il violence ou germes de violence? Fait indéniable, la violence est là. Ce ne sont pas des germes de violence. C’est une grande forêt d’actes et propos...

24 - Novembre - 2021

GOUVERNEMENT : LE POSTE DE PREMIER MINISTRE RÉTABLI

Un projet de loi portant révision de la Constitution a été adopté ce mercredi, en Conseil des ministres. A cet effet, le poste de Premier ministre, supprimé par...