Convocation d’une troisième session extraordinaire de l’assemblée nationale : Diomaye bloque la motion de censure et envoie Sonko aux députés

05 - Septembre - 2024

Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a suspendu ou presque le processus de l’examen de la motion de censure annoncée par les députés de la majorité en signant hier, mercredi 4 septembre un décret convoquant les députés à une troisième session extraordinaire ce jeudi 5 septembre. Dans ce décret, le chef de l’Etat a visé l’article 84 de la constitution qui oblige l’Assemblée nationale a examiné en priorité les trois projets de lois inscrits à l’ordre du jour de cette session qui sera bouclée par la déclaration de politique générale du Premier ministre.

Coup de Jarnac ! Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye étouffe dans l’œuf le projet des députés de la majorité, Benno Bokk Yakaar visant la dissolution du gouvernement de son Premier ministre, Ousmane Sonko. La motion de censure brandie par leur président du groupe, Abdou Mbow et pour laquelle, une réunion du bureau de l’Assemblée nationale a été convoqué hier, mercredi 4 septembre à la salle de la conférence des présidents est tombée dans l’eau. En effet, à travers le décret N°2024-1880, le chef de l’Etat a convoqué l’Assemblée nationale en une nouvelle session extraordinaire à partir de ce jeudi 5 septembre à 10 heures.

Et contrairement aux deux précédentes sessions extraordinaires, le Président Diomaye n’a laissé aucune marge de manœuvre à l’Assemblée nationale. En effet, dans le deuxième article du décret rendu public hier, le chef de l’Etat a fait usage des dispositions de l’article 84 de la Constitution qui dispose :« l’inscription, par priorité, à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale ou du Sénat d’un projet ou d’une proposition de loi ou d’une déclaration de politique générale, est de droit si le Président de la République ou le Premier Ministre en fait la demande ».

Autrement dit, avec cette disposition, le chef de l’Etat demande à l’Assemblée nationale, toute affaire cessante, d’examiner en priorité sa commande qui porte sur ces trois projets de lois avant de boucler cette session extraordinaire par le face à face tant attendu avec le Premier ministre autour de sa déclaration de politique générale. Les trois projets de loi sont entre autres, le projet de loi de règlement pour la gestion 2022 qui sera défendu par le ministre des Finances et du Budget et qui cèdera la place à son collègue en charge de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères pour défendre le projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier la Convention de l’Union Africaine sur la Coopération transfrontalière (Convention de Niamey), adoptée à Malabo, le 27 juin 2014.

Ensuite vient le ministre de la Justice pour représenter le gouvernement à la plénière portant sur le projet de loi relatif à la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH). Le dernier point de l’ordre du jour de cette session extraordinaire est consacré à la déclaration de Politique générale du Premier ministre dont la venue à l’Assemblée nationale cristallise la tension politique depuis le mois de juin dernier.

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