CORONAVIRUS : LE GOUVERNEMENT PIETINE LE PRINCIPE DE PRECAUTION, LES ETUDIANTS SENEGALAIS EN CHINE SONNENT L’ALERTE
Faut-il attendre que la case prenne feu avant de faire appel aux pompiers ? La question fait sens car à ce jour, le gouvernement du Sénégal n’a manifestement pas privilégié la piste du rapatriement des Sénégalais vivant en Chine alors que l’inquiétude est à son paroxysme, notamment chez les étudiants.
C’est justement dans cette optique que Bécaye Cissokho Ndiaye, président des étudiants sénégalais vivant en Chine, repris par plusieurs sites, a lancé un SOS, « nous sommes en contact permanent avec l’Ambassade et elle nous contacte régulièrement pour s’enquérir de notre situation. Toutefois, nous lançons une alerte à l’Etat du Sénégal au cas où la situation s’empirerait, spécifiquement pour les étudiants et les citoyens vivant à Wuhan puissent être pris en charge ».
Comme gouverner, c’est prévoir, la France, elle, s’organise pour sauver la vie de ses ressortissants."Le Premier ministre a demandé d'organiser un rapatriement par voie aérienne directe vers la France avec l'accord des autorités chinoises", a déclaré la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, après une réunion à Matignon dimanche 26 janvier en soirée.
Ce rapatriement se fera "en milieu de semaine" et sera effectué sous la supervision d'une "équipe médicale dédiée". Les personnes rapatriées devront en outre "demeurer dans un lieu d'accueil pendant 14 jours", période d'incubation estimée, a précisé Agnès Buzyn.
En France, le principe de précaution est bien ancré dans la culture des gouvernants.
Cheikh Sidou SYLLA