Coup d’Etat en Guinée : la CEDEAO donne 6 mois à la junte pour organiser la présidentielle et les législatives

17 - Septembre - 2021

Les chefs d’Etat de la Cedeao qui se sont réunis jeudi à Accra en sommet extraordinaire pour se pencher sur la situation de la Guinée, ont demandé à la junte d’organiser les élections présidentielle et législatives dans un délai de 6 mois.

La Conférence réitère sa ferme condamnation du coup du 5 septembre 2021 et réaffirme son exigence pour la libération immédiate et sans condition du Président Alpha Condé. Elle rappelle encore qu'elle tient les membres du Comité National de Rassemblement et de Développement (CNRD) pour responsables individuellement et collectivement de l'intégrité physique du Président Alpha Condé.

Elle a été informée de la situation socio-politique présente en République de Guinée et de l'apparent engagement du Comité National de Rassemblement et de Développement (CNRD) à œuvrer pour un retour rapide de l'ordre constitutionnel. Les chefs d’Etat disent avoir noté la décision du CNRD d'engager des consultations avec l'ensemble des acteurs nationaux et internationaux sur la situation socio-politique en République de Guinée. La Conférence s'est fortement préoccupée de la résurgence des coups d'Etat après ceux du Mali en 2020 et 2021.

Après examen du Rapport et délibérations, la Conférence décide de ce qui du maintien de la suspension de la Guinée de toutes les instances de la CEDEAO jusqu'à la restauration de l'ordre constitutionnel; la tenue, dans un délai de six (6) mois, des élections présidentielle et législatives pour la restauration de l'ordre constitutionnel en République de Guinée.

Elle a décidé de la mise en œuvre des sanctions ciblées conformément aux protocoles de la CEDEAO, impliquant l'interdiction de voyage des membres du CNRD ainsi que des membres de leur famille et le gel de leurs avoirs financiers et l'appui de l'Union Africaine, de l'Union européenne, des Nations Unies, et des partenaires multilatéraux et bilatéraux pour la mise en œuvre desdites sanctions.

Il demeure également l'interdiction aux membres du CNRD d'être candidats à l'élection présidentielle et l'accompagnement de la CEDEAO dans la résolution rapide de la crise et la préparation des élections.
La Conférence appelle l'Union Africaine, les Nations Unies ainsi que les partenaires au développement à endosser les décisions prises et à accompagner la restauration de l'ordre constitutionnel en République de Guinée.

Les membres de la conférence ont demandé au Président en exercice de visiter les Républiques de Guinée et du Mali dès que possible afin de notifier en personne les décisions de la Conférence. La Conférence décide de rester saisie de cette question.

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