Cour suprême : Khalifa Sall abat sa dernière carte

20 - Décembre - 2018


Empêtré dans une bataille juridique, Khalifa Sall a décidé d'utiliser son dernier recours, à quatre jours de la clôture des dépôts des candidature pour la présidentielle de février 2019. Reconnu coupable et condamné pour 5 ans ferme, l'ancien édile a saisi la Cour suprême, à la suite d'un pourvoi en cassation introduit par ses avocats.

Il sera fixé sur son sort ce jeudi 20 décembre. Son dossier a été retenu dans le rôle d'audience publique de la Chambre criminelle de la Cour suprême. Ce, après la confirmation de sa condamnation à cinq ans de prison ferme, assortie d'une amende de 5 millions de francs CFA dans l'affaire dite de la caisse d'avance de la mairie de Dakar.

Si une décision de la Cour suprême défavorable à l'ancien édile intervenait dans un contexte de dépôt des dossiers de candidature, il courrait des risques d'une irrecevabilité ou d'une invalidation. Et le socialiste pourrait être dans l'impasse : des risques de perte de ses droits civils et politiques. Et c'est aussi parce que si l'ancien Maire est débouté par la CS, "la décision pourrait bien être notifiée au Conseil constitutionnel". Et Khalifa Sall pourrait être disqualifié pour la présidentielle 2019. À noter qu'il reste quatre jours pour la clôture des dépôts des candidature, prévue le 24 décembre prochain.

La stratégie de défense du socialiste n'a pas varié d'un iota depuis plusieurs mois, ses conseils remettant en cause les accusations de détournement de deniers publics en s'appuyant sur un vice de procédure. Un argument qui n'a pas convaincu la Cour d'appel. Le procès de Khalifa Sall devant la Cour suprême est donc redouté par ses avocats qui dénoncent un "empressement" dans l'instruction de ce dossier. Pas de quoi toutefois offrir une porte de sortie à Khalifa. Il serait étonnant dès lors de voir la Cour suprême adopter un autre jugement que son homologue de la Cour d'appel de Dakar...

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

04 - Octobre - 2024

POURQUOI IL FAUT REECRIRE CERTAINES DISPOSITIONS DE LA CONSTITUTION (PAR BIRAHIM CAMARA)

La baisse des tensions sociales et politiques au Sénégal exige la modification et la réécriture de certaines dispositions constitutionnelles. Parmi celles-ci : A) la...

03 - Octobre - 2024

Arrestations tous azimuts: Alioune Tine alerte le nouveau régime sur les risques de déception…

Les récentes arrestations pour diffusion de fausses nouvelles ont fait régir le droit-de-l’hommiste Alioune Tine. Il prévient le président Diomaye Faye sur les...

03 - Octobre - 2024

Le Référentiel de politique national de développement sera présenté le 14 OCTOBRE AU CICAD

Lors du Conseil des ministres de ce mercredi 02 octobre 2024, le président de la République s’est exprimé sur le document national de présentation et de...

03 - Octobre - 2024

Convocations et interpellations tous azimut : L’opposition monte au créneau et appelle à une manifestation pacifique

Face aux convocations d’opposants, de journalistes ou de chroniqueurs, l’Alliance pour la Transparence des élections (Atel) tire à boulets rouge sur le nouveau...

02 - Octobre - 2024

Baisse des salaires des agents de l’État : Le porte-parole du gouvernement dément et met en garde…

Le porte-parole du gouvernement dément formellement les propos prêtés aux hautes autorités du pays. « Dans un document daté du 27 septembre 2024,...