Crise au PDS: Le chargé des élections défend Oumar Sarr et déballe

01 - Juin - 2019

Membre de l’entourage de premier cercle du pape du Sopi, Dr Cheikh Dieng sort de sa réserve pour prendre la défense de Oumar Sarr qui est ainsi accusé de tous les péchés d’Israël au Pds. Le maire de Djeddah Thiaroye Kaw (à Pikine) annonce un renouvellement des instances du parti, qui aurait emporté l’adhésion de Me Abdoulaye Wade et invite à « une autocritique collective». Il pose le débat sur l’absence de « candidat alternatif » à la dernière présidentielle.

Dans une interview accordée à Africa7 et diffusée ce vendredi, le chargé des élections du Parti démocratique sénégalais apporte sa part de vérité, relativement à la « crise » qui secoue cette formation politique.

« Je pense qu’il n’y a pas de crise outre mesure au niveau Parti démocratique sénégalais. Il y a simplement des épiphénomènes qui sont montés en épingle par la presse. Notre secrétaire général national adjoint, Oumar Sarr, a fait preuve de beaucoup de loyauté vis-à-vis du secrétaire général national, vis-à-vis du parti », se laisse convaincre le maire de Djeddah Thiaroye Kaw.

« Même le président Macky Sall est parfois contesté au sein de l’Apr, Même le président Abdoulaye Wade est contesté par certains du Parti démocratique sénégalais pour son âge. Ce n’est pas un problème, y a personne qui fera l’unanimité », précise-t-il sa pensée.

« L’évaluation objective est que depuis 2012, le secrétaire général national adjoint, Oumar Sarr, a tenu la barque du parti qui a connu beaucoup de remous. C’est vrai, avec de nombreux de transhumants qui ont quitté pour rallier le président Macky Sall. Avec beaucoup de contestations sur sa personne. Il a tenu en respectant autant que possible les directives du secrétaire général national », ajoute-t-il.

Il invite à une « auto-critique collective » en s’interrogeant : « Est-ce que nos choix stratégiques ont toujours été les plus pertinents dans les coalitions dans lesquelles le Pds a dissout sa personnalité (allusion au Front de résistance nationale) ? »

« Ce n’est pas la responsabilité du secrétaire général national adjoint. C’est notre responsabilité collective en tant que dirigeants du Parti démocratique sénégalais », esquisse-t-il une réponse.

« Est-ce que nous n’avons pas fait une erreur stratégique en ayant pas eu de candidat alternatif à l’élection présidentielle passée ?», donne-t-il plus de clarté à sa propre question. « Ce n’est pas la faute du secrétaire général national adjoint. C’est notre faute collective en tant que direction du parti. Nous devons collectivement avoir le courage de faire notre introspection. Une auto-critique de notre démarche stratégique depuis 2012 », renchérit M. Dieng.

Il s’agit pour lui, « au-delà du renouvellement des instances », de « redéfinir l’offre programmatique du Parti démocratique sénégalais vers les Sénégalais et de redessiner une trajectoire de reconquête du pouvoir vers 2024 ».

« En toute humilité, nous devons avoir le courage de faire cette introspection pour aller de l’avant », invite-t-il.

Ainsi, le maire indexe « l’absence de renouvellement des instances depuis 1998 », comme « principal problème au Pds ». « Le dernier renouvellement au Pds date de 1998 », rappelle Dr Cheikh Dieng. « Nous sommes dans un parti où les responsabilités politiques sont du domaine de la légitimité représentative. L’absence de renouvellement fait que toute fonction dans le parti découle de la légitimité du secrétaire général national qui, de par les statuts du parti et de par son élection lors du dernier congrès en qualité de secrétaire général national, est seul détenteur de l’ensemble de la légitimité dans le parti », explique le chargé des élections

« A trois reprises, nous avons lancé des opérations de renouvellement qui, malheureusement, n’ont jamais abouti. Aujourd’hui, c’est urgent pour le Parti démocratique sénégalais », recommande-t-il.

Il annonce le démarrage d’opérations de renouvellement « dès les semaines à venir » et souligne que c’est Me Wade lui-même qui« a inspiré cette décision ». « Il est en train de la conduire lui-même », rapporte-t-il.

« C’est ce qui est arrêté au niveau de la direction du parti. Nous allons vers un renouvellement de ces instances qui permettra de savoir qui est qui et qui représente quoi dans le parti, qui doit occuper telle fonction », annonce-t-il.

nettali.com

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

20 - Février - 2024

La décision 1/C/2024 du Conseil constitutionnel sénégalais : analyse furtive d’une décision attendue (Professeurs Jean-Louis CORREA et Abdou Khadre DIOP)

Comme souvent, cette fois un peu plus, la postérité nous édifiera, le Conseil constitutionnel du Sénégal vient de rendre une décision qui fera date. Saisi...

20 - Février - 2024

Macky Sall s’accroche désespérément au parti-Etat

Celui-ci, Macky Sall, né après les « indépendances africaines » des années 1960 et prétendant de ce fait être « mentalement...

20 - Février - 2024

Libération de détenus : Aïssata Tall Sall s’explique aujourd'hui à 16h

Le ministre de la Justice, Me Aïssata Tall Sall, fera face à la presse aujourd’hui. La rencontre avec les journalistes se tiendra ce mardi, 20 février, à partir de...

20 - Février - 2024

FAIRE BLOC DERRIERE MACKY SALL : L’APPEL DE MARIEME FALL, COORD. ADJOINTE DE LA DSE APR FRANCE

Coordinatrice adjointe de la DSE APR France, Marième Faye, appelle ses camarades de parti à faire bloc derrière le président Macky Sall. Elle s’étonne...

20 - Février - 2024

QUE RETENIR DE LA DECISION DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL DU 15 FEVRIER 2024 ET DE LA SORTIE DE PISTE DU PRESIDENT MACKY SALL (PAR KAAW SADIO CISSE)

Le 15 février 2024 le Conseil constitutionnel, ci-après le Conseil, a rejeté pour inconstitutionnalité la loi portant dérogation aux dispositions de...