CRISE MALIENNE : IMAM MAHMOUD DICKO EVOQUE L'ECHEC DE LA MEDIATION DE LA CEDEAO

26 - Juillet - 2020

Le leader du mouvement du 05 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), Imam Dicko, était l’invité de l’émission « Objection » ce matin sur Sud fm. Il s’est notamment prononcé sur la médiation de la Cedeao au Mali et sur l’offensive populaire contre le régime en place à Bamako
« Je vais d'abord saluer la présence de ces chefs d'État au Mali pour venir partager avec nous les préoccupations qui sont les nôtres. Le Mali traverse aujourd'hui une crise extrêmement profonde parce que c'est une crise existentielle », a lancé imam Dicko avant de préciser à l'attention des chefs d'État dépêchés par la Cedeao que cette crise « n'est pas politique ou institutionnelle. C'est l'existence même du Mali qui est en jeu ».
L'analyse que l'Imam Dicko fait de l'échec de la mission de la CEDEAO c'est que, selon lui, le problème leur a été explosé de manière superficielle. Donc, les mesures qu'ils ont proposées ne pouvaient être que « superficielles » : un gouvernement d'union national. « Les mesures qu'ils ont prises sont vraiment des mesures superficielles qui ne tiennent pas en compte les véritables problèmes de gouvernance qui minent ce pays », a-t-il articulé.
Sur l’offensive populaire contre le régime en place à Bamako, imam Dicko l’a justifiée par l’échec d’IBK et de ses alliés. « Ils ont été élus pour préserver l’intégrité territoriale (du Mali). C’est leur job. Pourquoi ont-ils laissé d’autres forces s’installer dans le pays ? Ils n’ont pas fait leur travail », s’est-il prononcé.
A propos de ses accointances supposées avec les mouvements terroristes qui opèrent en territoire malien, imam Mahmoud Dicko se veut pragmatique et réaliste. « Je ne partage rien avec qui que ce soit, mais il faut partager la vérité avec tout le monde », a-t-il souligné. « S’il y a un problème, il faut chercher à en connaître la nature pour ensuite trouver des solutions. »
« La religion ne doit pas être imposée (car) c’est un choix personnel. Le fait de venir avec des fusils et des bombes, ce n’est pas la religion. Ici en Afrique, la religion a toujours été un choix. Personne ne nous l’a imposée. », a-t-il précisé.
« Ce n'est pas un gouvernement d'union qui nous intéresse. Nous ne nous sommes pas déplacés pour chercher des places ou devenir ministre. Moi je peux vous dire que je ne cherche rien et je ne suis candidat à rien. Je suis imam et je resterai imam. Aujourd'hui ce sont les populations maliennes qui sont en train de s'entretuer et c'est encouragé par les autorités au vu et au su de tous. Ce qui m'intéresse c'est de trouver une solution à cela », a lancé l’ancien chef du Haut Conseil Islamique du Mali.
Cheikh NDOYE

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

16 - Juin - 2021

Tournée économique de Macky: les brassards rouges, une saillie sur le protocole d’Etat

​Contrairement aux précédentes tournées économiques du président Sall, celle entamée depuis cette semaine dans les régions de Saint-Louis et de...

16 - Juin - 2021

COVID-19 EN FRANCE : LE PORT DU MASQUE A L'EXTERIEUR NE SERA PLUS OBLIGATOIRE DES JEUDI, LE COUVRE-FEU LEVE DES DIMANCHE

Le Premier ministre français, Jean Castex, a annoncé, mercredi 16 juin, la levée du port du masque en extérieur dès jeudi. Celui-ci ne sera plus obligatoire sauf...

16 - Juin - 2021

[DOSSIER] Tout sur la politique de l'État en faveur de la diaspora

Le gouvernement multiplie les initiatives en faveur des Sénégalais de la diaspora. La dernière en date : la décision de Macky Sall de faire passer de cinq à dix...

16 - Juin - 2021

FIN DE BARKHANE : QUELLES REPERCUSSIONS SUR LE SENEGAL ?

Fréquemment présenté comme un îlot de stabilité dans une région en crise politique et sécuritaire, le Sénégal regarde avec attention...

16 - Juin - 2021

ANNONCE : ASSOME DIATTA ORGANISE DEUX EVENEMENTS LES 18 ET 19 JUIN POUR « REFLECHIR SUR L’AVENIR » DE KEUR MASSAR

Keur Massar est devenu le 46eme département du Sénégal par décret n°2021-687 du 28 mai 2021. Face à cette situation nouvelle qui appelle les interrogations...