CRISE POLITIQUE : L'APPEL DES PRESIDENTS DIOUF ET WADE AUX SENEGALAIS

12 - Février - 2024

Les anciens chefs d’Etat sénégalais Abdou Diouf et Abdoulaye Wade se sont joints à la vague de réactions suite à la crise née du report de l’élection présidentielle. Ces deux personnalités ont appelé les Sénégalais, particulièrement les jeunes à arrêter les manifestations et les acteurs politiques au dialogue.

Ils ont, également, demandé au président Macky Sall d’organiser, dans les plus brefs délais, le dialogue pour une large réconciliation nationale.

C'est avec beaucoup de tristesse que nous vivons les récents événements qui secouent notre cher Sénégal et qui viennent d'emporter trois de nos jeunes compatriotes. Nous présentons nos plus sincères condoléances à leurs familles et à leurs proches.

Nous nous adressons à vous en tant qu'anciens Présidents de la République du Sénégal, pères, avec Léopold Sédar Senghor, de la démocratie sénégalaise obtenue de haute lutte, mais aussi anciens irréductibles adversaires politiques qui nous sommes vigoureusement opposés par le passé. Nous avons su discuter et dialoguer dans l'intérêt du Sénégal pour mettre un terme à nos différends et aux crises politiques, et cela dans le seul but de préserver la paix et les vies. Vous n'avez pas le droit de faire moins que nous.

Nous appelons notre jeunesse, dont nous comprenons les frustrations et le désarroi, à arrêter immédiatement les violences et la destruction de biens, et surtout à prendre du recul pour ne pas être manipulée par des forces extérieures aux desseins obscurs.

Nous venons de nous entretenir longuement au téléphone avec le Président de la République, Monsieur Macky Sall, qui nous a réaffirmé son engagement, pris devant la Nation le 3 juillet dernier, de ne pas briguer un troisième mandat et de quitter le pouvoir aussitôt après l'élection présidentielle. Il a pris l'engagement de ne ménager aucun effort pour préserver la stabilité du Sénégal, nous lui avons demandé d'organiser dans les plus brefs délais le dialogue national qu'il a annoncé et qui, comme nous le souhaitons ardemment, devra déboucher sur une large réconciliation nationale dans le respect de la Constitution et de l'Etat de droit.

Nous appelons l'ensemble des dirigeants politiques, du pouvoir et de l'opposition, ainsi que les responsables de la société civile, à participer à des discussions franches et loyales, afin que la prochaine élection présidentielle du 15 décembre 2024 soit tenue dans des conditions parfaitement transparentes, inclusives et incontestables. Ils ont le devoir de garantir que notre Sénégal restera un modèle de démocratie pour l'Afrique. L'Histoire les jugera.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

20 - Avril - 2021

MACKY SALL SALUE LA CONTRIBUTION D’IDRISS DEBY À LA STABILISATION DU SAHEL

Le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, a salué, mardi, la contribution du défunt président tchadien, Idriss Deby Itno, à la stabilisation du...

20 - Avril - 2021

MAHAMAT DÉBY AU POUVOIR, APRÈS LE DÉCÈS DE SON PÈRE, LE TCHAD FERME SES FRONTIÈRES

Le Président Idriss Deby Itno, réélu avec 79,32% des suffrages exprimés, ne briguera malheureusement pas un sixième mandat à la tête du Tchad....

19 - Avril - 2021

Dakar: Diouf Sarr veut freiner Barthélemy Dias et son «dokh Mbok»

Le maire de Mermoz-Sacré Cœur est devenu la vedette de Dakar. Barthélemy Dias qui ne cesse d’impressionner grâce à ses actions sur le terrain, ne cache pas...

19 - Avril - 2021

REVUE DE PRESSE : LA PERSPECTIVE DES LOCALES ENTRETIENT L’INTÉRÊT DES JOURNAUX POUR LA POLITIQUE

Plusieurs sujets font le menu de l’édition de lundi des quotidiens parmi lesquels la politique dont l’intérêt se nourrit de la perspective des prochaines...

19 - Avril - 2021

Alioune Sall sur le financement pour l’emploi des jeunes: « Je ne crois pas en la réussite d’un projet financé pour des jeunes »

« Je ne crois pas en la réussite d’un projet financé pour des jeunes qui n’ont jamais travaillé, ni entrepris. À Guédiawaye, comme partout...