Crise scolaire: la pression des parents d'élèves sur l'Etat et les Enseignants

01 - Février - 2022

Depuis quelques années, l'enseignement se résume en débrayages et en grèves des enseignants qui réclament de l'Etat le respect d’accords signés. Une situation qui pèse sur le niveau des élèves qui, conscients des conséquences de cette crise, ont tenu des manifestations pour exiger une reprise normale des cours. Dans ce combat, les parents d'élèves ne sont pas en reste. Inquiète de l'avenir de ses enfants, l'Association nationale des parents d'élèves du Sénégal et d'étudiants (Anapees) a fait une sortie, lundi, à Thiès à cause des grèves répétitives.

Les parents d'élèves se retrouvent devant un dilemme qu'il leur est difficile de transcender "nous avons constaté, pour nous en désoler que les syndicats d’enseignants ont mis un terme à la trêve qu'ils s’étaient imposés depuis trois ans pour permettre au gouvernement de mettre en exécution les accords qu'il avait signés avec eux depuis 2019". Ce qui explique que leurs enfants se trouvent maintenant dans une situation délétère qui ne leur laisse aucun espoir de réussir dans les études.

Selon le président de l'Anespees Matar Talla Diop, il a constaté que ces dernières décennies, l'enseignement est détruit. C'est ainsi qu'il a pensé, qu'il est important de situer les responsabilités et de mettre un terme à ce fléau qui gangrène de plus en plus le système éducatif sénégalais et qui porte préjudice aux enfants.

Les parents d'élèves et étudiants ont dénoncé aussi la position des syndicats d'enseignants qui « semble être un chantage dans la mesure où ils ont attendu la veille des élections locales pour réactiver leurs grèves. Et que cela ne leur empêche pas d'aller faire cours dans les établissements privés, alors que les élèves du public et ceux du privé font les mêmes épreuves aux examens ». Matar Diop a dénoncé cette discrimination et une injustice dans le système éducatif.

Pour l'Anapees, la responsabilité de la crise scolaire est partagée, elle invite ainsi les autorités à faire de sorte que force reste à la loi afin d'éviter que l'avenir des enfants soit sacrifié.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

08 - Janvier - 2021

« La dissolution de la ville de Dakar est inconcevable et inacceptable » (Pape Diop)

Nous voici à l’aube d’une nouvelle année dont on espère qu’elle sera bien meilleure que celle qui vient de s’achever et qui a été...

07 - Janvier - 2021

CHRONIQUE EDUCATION ET FORMATION :ET SI LE SENEGAL OPTAIT POUR LA PROFESSIONNALISATION DE SES ENSEIGNANTS (CHEIKH SIDOU SYLLA)

Pour améliorer la qualité des enseignements/apprentissages, le Sénégal ne devrait-il pas opter pour la professionnalisation de ses enseignants ? En tout cas...

04 - Janvier - 2021

Éducation sexuelle: voici ce qu’en pensent des Sénégalais

Même si le président de la République a démenti l’information selon laquelle le ministère de l’Education , sous la pression de l’UNESCO, serait...

01 - Janvier - 2021

"DEVENIR HOMME OU FEMME": MACKY SALL CLOT LA POLEMIQUE

Le président de la République s'est exprimé sur la polémique qui fait rage au Sénégal, jeudi 31 décembre, lors d'un face-à-face avec des...

31 - Décembre - 2020

CHRONIQUE EDUCATION ET FORMATION: CE QUE JE REPROCHE A MACKY SALL (PAR CHEIKH SIDOU SYLLA)

En demandant au ministre de l’Education nationale d’augmenter le nombre d’inspecteurs, Macky Sall a pris une décision salutaire. Mais ce qui dérange dans le propos...