Dans la tourmente l’UCS remet en cause son compagnonnage avec BBY

12 - Septembre - 2022

Après deux défections coup sur coup de grands responsables du parti, les jeunesses Centristes réclament l’urgence d’un renouvellement des instances du parti et une évaluation du compagnonnage avec Bennoo
L’heure est grave et les urgences sont signalées à l’Union des Centristes du Sénégal (UCS), le parti de Abdoulaye Baldé. Après deux défections coup sur coup de grands responsables du parti, les jeunesses Centristes réclament l’urgence d’un renouvellement des instances du parti et une évaluation du compagnonnage avec Bennoo. «Depuis que nous avons adhéré Bennoo Bokk Yaakaar, notre parti est dans une situation inconfortable…», lance Mamadou Lamine Dia qui remet en cause ce compagnonnage scellé en 2018, à la veille de la présidentielle 2019.

Que se passe-t-il dans le parti de Abdoulaye Baldé, l’Union des Centristes du Sénégal (UCS) ? La question est sur toutes les lèvres dans le Sud du pays. Après la démission du coordonnateur communal du l’UCS à Ziguinchor, Taïbou Diédhiou, c’est une autre défection qui est notée dans les rangs de l’UCS et pas des moindres. C’est le coordinateur départemental de l’UCS dans le département de Bignona, Pape Boubacar Diédhiou, qui claque la porte de l’UCS pour rejoindre le mouvement Déclic Républicain And Joubo. Deux départs en moins d’une semaine dans les rangs des Centristes. Des défections qui sont loin d’ébranler le parti, selon les Centristes de Ziguinchor qui ont sonné le rappel des troupes ce weekend à Ziguinchor.

La structure des jeunes et le mouvement des femmes de l’UCS se sont fortement mobilisés à Ziguinchor non seulement pour apprécier la situation mouvementée du parti mais signaler des urgences dans le parti qui traverse une zone de turbulence. Pour Mamadou Lamine Dia, le patron des jeunesses centristes, «Ces départs n’ont en aucun cas affecté la vivacité et la vitalité du parti.

Le parti Union des centristes du Sénégal est plus que jamais fort à Ziguinchor et la mobilisation de cet après-midi peut en témoigner à suffisance… Nous appelons l’ensemble des responsables dans les quartiers à se mobiliser, à redoubler d’efforts, à augmenter la solidarité pour relever les défis», lance le responsable des jeunesses qui interpelle le président du parti, Abdoulaye Baldé, pour aller le plus vite vers la réorganisation des structures du parti.

«Nous lançons un appel solennel au président du parti pour procéder le plus rapidement possible à la réorganisation des structures du parti, pour donner un nouveau souffle dans le parti mais également capter toutes ces nouvelles adhésions qui sont notées dans le parti, les responsabiliser… Il nous faut aller vers un renouvellement intégral des instances du parti à Ziguinchor et dans tout le pays», martèle-t-il. Avant de réclamer une évaluation du compagnonnage avec le Bennoo Bokk Yaakaar car, selon M. Dia, «Depuis que nous avons adhéré au Bennoo Bokk Yaakaar, notre parti est dans une situation inconfortable. Il nous faut impérativement aller vers une évaluation sans complaisance de notre compagnonnage avec le Bennoo Bokk Yaakaar. Nous demandons au président de notre parti de convoquer le Conseil du parti pour évaluer notre compagnonnage avec le Bennoo. Depuis que nous avons adhéré à Bennoo, notre parti est dans une situation inconfortable par ce que nous ne sommes ni au pouvoir ni à l’opposition», déclare l’ancien directeur de cabinet du maire Abdoulaye Baldé.

Et comme si cela ne suffisait pas, il peste : «Nous demandons au président du parti de convoquer, dans les meilleurs délais, parce que pour rappel c’est ce conseil qui avait siégé en novembre 2018 pour décider de rejoindre la mouvance présidentielle. Quatre ans après cette décision, il est important que ce même Conseil national puisse être convoqué pour évaluer notre compagnonnage… Parce nous ne sommes ni au pouvoir ni à l’opposition. Quand on est au pouvoir on est associé à la gestion du pays. Mais vous conviendrez avec moi que, de 2018 à nos jours, l’UCS n’a jamais été associée à la gestion du pays. Donc, il faudrait, si demain nous devrons partager la responsabilité du bilan de Macky Sall, que l’on puisse analyser ensemble… que nous puissions prendre nos responsabilités face à l’histoire…», lâche-t-il amèrement. Ce parti qui tangue depuis quelques jours entre des défections de responsables est dans une tourmente.

Pour certains militants, les allers-retours entre la mouvance présidentielle et l’opposition ont fini de porter un coup dur à cette formation politique dirigée par l’ex-maire de Ziguinchor. Ce parti réussira-t-il à se relever de cette tourmente qui semble bien affecter ses militants ? Wait and see

Sudquotidien.sn

 

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

06 - Novembre - 2024

Élection américaine : Donald Trump revendique « une victoire jamais vue dans notre pays » face à Kamala Harris

Au fil des résultats États par États, l’écart se creuse de plus en plus entre Donald Trump et Kamala Harris. Le dépouillement de plusieurs swing states se...

06 - Novembre - 2024

OUSMANE SONKO, LE PREMIER MINISTRE DES PROMESSES FANTOMES (PAR IBRAHIMA THIAM)

À son arrivée à la tête du gouvernement, Ousmane Sonko avait promis au Sénégal un renouveau éclatant, une ère de rigueur et...

06 - Novembre - 2024

MENACES POPULISTES SUR LE SÉNÉGAL (PAR BEN YAHYA SY)

Les élections du 17 novembre 2024 marqueront un tournant crucial dans l’histoire politique de notre jeune nation. En effet, après l’arrivée au pouvoir de Diomaye...

06 - Novembre - 2024

LA LISTE DES INVESTITURES SOCIALISTES A FAIT L'OBJET D'UNE MALHONNETE FALSIFICATION ( PAR BIRAHIM CAMARA)

Il est établi que la liste des investitures socialistes a fait l'objet d'une malhonnête falsification qui lui ôte toute crédibilité, toute légalité...

06 - Novembre - 2024

POPULISTES VOUS AVEZ DIT ? PARLEZ AUX SENEGALAIS AU LIEU DE PARLER DE OUSMANE SONKO (PAR ABDOU SONKO)

La campagne pour les élections législatives anticipées au Sénégal a débuté le 27 octobre 2024, en vue du scrutin du 17 novembre. Elle survient...