De l’exigence d’un nouvel examen du système de parrainage par le Conseil constitutionnel en vue de renforcer l’intégrité….( Par Boun A. Dionne)

08 - Janvier - 2024

Passé au second tour au parrainage suite au contrôle des dossiers de candidature pour la présidentielle de 2024, l’ancien Premier ministre Mahamed Boun Abdallah Dionne devra réguler 7000 parrains pour espérer participer à la présidentielle 2024. Ce dimanche 7 janvier, le candidat déclaré a, via une note, décrié le système mis en place par le Conseil constitutionnel. Selon lui, « les pratiques actuelles du système de parrainage balafrent hideusement notre démocratie ».

« De l’exigence d’un nouvel examen du système de parrainage par le Conseil constitutionnel en vue de renforcer l’intégrité et la sincérité de l’élection présidentielle à venir.

Bon an mal an, le Sénégal avance vers la tenue de l’élection présidentielle du 25 février 2024, nonobstant la mise hors course de certaines identités remarquables se situant dans le haut du palmarès de l’opposition politique. C’est donc constater que les pratiques actuelles du système de parrainage balafrent hideusement notre démocratie.

Souvenons-nous qu’en 2019, pour satisfaire l’objectif partagé d’organisation d’élections transparentes, le fichier électoral fut mis à la disposition de tous les candidats d’alors. Mis à niveau aujourd’hui, c’est ce même fichier qui s’est retrouvé entre les mains des plusieurs candidats. Si beaucoup ont pu accéder aux données personnelles des électeurs par manipulation, d’autres, parce qu’ils sont demeurés fidèles aux sacro-saints principes de la grande administration publique, se sont systématiquement détournés de telles pratiques délictueuses.

Sinon comment expliquer que mêmes des anciens membres du gouvernement arrivés il y a moins de 5 ans, dans le quintette majeur de l’élection présidentielle, se retrouvent aujourd’hui avec les contraintes aberrantes de parrainages que nous connaissons en termes de doublons externes.
Aussi, un ancien Chef de gouvernement dénonce-t-il depuis la semaine dernière, des actes de tricherie auprès du Conseil constitutionnel, en menaçant de porter plainte contre X.

Nous remarquons également que le chef de gouvernement actuel, candidat comme il en est de son bon droit, se retrouve finalement grâce à son mauvais droit, le seul à se rabattre vers le parrainage des élus, alors qu’il était attendu de mobiliser plus de 3 millions de parrainages citoyens. Tout ceci fait bien désordre.
Au surplus, une inégalité ab initio est constatée dès le départ avec le choix proposé sur les trois types de parrainage. Le tirage au sort remet en cause l’objectif même du parrainage qu’est la représentativité. Cette équation politico-juridique nécessite des réponses techniques et informatiques qui sont à portée de main pour ceux qui veulent réellement inscrire la trajectoire du pays sur la voie d’un Sénégal réellement démocratique.

C’est pourquoi je demande au Chef de l’Etat, gardien de la Constitution et au Conseil constitutionnel, interprète autorisé de la Constitution, de permettre à la classe politique nationale de tenir une discussion encadrée, immédiate et imminente pour pister les incohérences et trouver des solutions idoines et durables d’une élection libre, apaisée, transparente et régulière. L’exigence d’un nouvel examen du système de parrainages par le Conseil constitutionnel nous parait ainsi incourtournable si nous voulons réellement renforcer l’intégrité et la sincérité de l’élection présidentielle à venir », a-t-il écrit.

 

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

29 - Février - 2024

NOUS SOMMES CONTRE L’AMNISTIE ! (PAR MALICK YOUM)

Ne faisons pas de l’amnistie un crime déguisé sous le manteau de la légalité. On ne cherche pas la paix et la réconciliation en mettant sous le tapis de la...

29 - Février - 2024

BON DIEU DE BON DIEU : DE QUELLE PLANETE DESCEND CE PR OUMAR DIAGNE QUI A LE CULOT D’INSULTER PLUS DE 3 MILLIONS DE SENEGALAIS DE LA DIASPORA (PAR ALIOU NDAO FALL)

Mais monsieur le Pr DIAGNE, ces 3 millions de sénégalais à travers le monde, sont tes « nawlé nak» et des citoyens à part entière autant que...

28 - Février - 2024

Loi d’amnistie : Le Forum civil la considère comme « une volonté manifeste d’ensevelir la vérité, un permis de tuer… »

Dans son discours prononcé, lundi 26 février 2024, à l’occasion du lancement du dialogue national à Diamniadio, le président de la République, Macky...

28 - Février - 2024

Loi d’amnistie : des Sénégalais disent non et tirent sur Macky Sall

Lors du dialogue inimitié par le président Macky Sall lundi et mardi, la question d’une loi d’amnistie était au centre des débats. Après discussion,...

28 - Février - 2024

Conclusion du Dialogue National: Vers une réévaluation de dossiers des candidats spoliés

Une date est déjà fixée, des candidats spoliés pourraient intégrer les 19 retenus par le conseil constitutionnel. Les conclusions du dialogue national ont...