DEFAITE DE BBY EN FRANCE : CES RESPONSABLES QUI ONT PERMIS A LA COALITION PRESIDENTIELLE DE LIMITER LES DEGATS

La coalition BBY a été battue à plate couture en France lors des élections législatives du 31 juillet. Quel aurait été l’ampleur de la défaite sans le travail titanesque de ces responsables de la coalition présidentielle ?
Amadou Talla Daff, coordinateur de la DSE APR France
Ses détracteurs diront certainement qu’il est le principal responsable de la défaite de BBY, lors des législatives du 31 juillet, en France. Qu’il est le seul coordinateur de la DSE APR France, depuis 2012, à avoir perdu une bataille électorale. Mais en vérité, que pouvait-il faire face à la volonté des Sénégalais de sanctionner le pouvoir ? Que pouvait-il faire quand certains ténors du parti présidentiel travaillaient à sa perte ? Disons que la défaite au soir du 31 juillet, ne signifie pas que Amadou Talla Daff n’a pas mouillé le maillot. Personne n’a fait mieux que lui. Meetings, visites de proximité, distribution de flyers, bref, il s’est littéralement battu, parfois au péril de sa santé, pour réunir les conditions de la victoire. A titre d’exemple, c’est la première fois pendant une campagne électorale et après le scrutin, que les responsables du parti présidentiel n’ont pas été accusés de gestion opaque des fonds destinés aux activités politiques. S’il n’a pas réussi à conduire BBY à la victoire, il lui a certainement évité la suprême humiliation.
Emile BAKHOUM
Il n’est plus le patron de la Cojer/France, mais continue de travailler, en bonne intelligence, avec son successeur Ousseynou Gassama. Pendant toute la campagne électorale, Emile Bakhoum s’est littéralement investi. Humainement, mais aussi financièrement. Visites de proximité, après-midi autour d’un barbecue…, il a réussi à remobiliser les jeunes, les étudiants notamment. Il est aussi l’une des rares responsables du parti présidentiel en France que l’opposition apprécie. Sa courtoisie, mais aussi sa posture d’homme d’état sont des atouts qu’il pourrait faire valoir dans la remobilisation des nombreux militants frustrés, mais aussi des nouveaux. Son investissement a été déterminant dans la campagne.
Aïssata DIA, vice-consul du Sénégal à Paris
Cette campagne électorale a été un succès personnel pour elle. En effet, ses nombreuses sorties lui ont permis de sa faire une place dans le cœur de beaucoup de femmes. La preuve, à chaque fois qu’elle prenait la parole, on lisait une forme d’allégeance dans le regard des femmes du parti. Sur un autre plan, Aïssata Dia a pesé dans la campagne grâce à la teneur de ses discours. Pendant que d’autres responsables passaient le plus clair de leur temps dans d’interminables salutations, elle se faisait remarquer par ses attaques contre l’opposition. Mais aussi ses explications sur les enjeux des élections législatives. A cela, il faut ajouter les visites de proximité qu’elle a effectuées, mais aussi son investissement financier.
Thiapatel Sall, présidente de la coopérative d’habitat des Sénégalaises de France
Elle est dans la famille politique de Macky Sall en France, la théoricienne de la « politique de développement ». Pour Thiapatel Sall, les femmes ne doivent plus être utilisées en politique juste pour la mobilisation et l’animation du parti. Elles doivent aussi bénéficier, comme les hommes, des avantages de l’activité politique. C’est ainsi qu’elle a lancé la coopérative d’habitat des Sénégalaises de France. Mais puisque que le mouvement des femmes de l’APR/France n’existe que de nom, elle a eu l’intelligence de mettre la coopérative d’habitat au service du parti présidentiel. Avec ses quelque six cents adhérentes, Thiapatel Sall a réussi à maintenir une bonne partie des femmes dans le giron de l’APR. Sans la contribution des adhérentes de sa coopérative, la défaite de BBY en France aurait été plus marquantes.
Infos15 reviendra demain, sur les hommes et les femmes qui ont pesé sur la victoire de l’inter-coalition YAW/Wallu, aux législatives du 31 juillet, en France.
Cheikh Sidou SYLLA