Des militants de Pastef mécontents de la nomination de Khadim Mbodj : voici ce qu’ils lui reprochent !

23 - Janvier - 2025

La récente nomination de Khadim Mbodj comme inspecteur technique au ministère de l’Enseignement supérieur, officialisée lors du conseil des ministres du mercredi 22 janvier 2025, a déclenché une vive polémique parmi les militants du parti Pastef. Sur les réseaux sociaux, nombreux sont ceux qui s’indignent de cette décision, jugée incohérente avec les principes défendus par leur formation politique et son leader, Ousmane Sonko.

Les réactions s’expliquent principalement par le passé critique de Khadim Mbodj envers Ousmane Sonko et son gouvernement. Avant d’être nommé à ce poste stratégique, M. Mbodj s’était illustré par des critiques répétées à l’encontre du Premier ministre, notamment durant l’affaire judiciaire opposant ce dernier à la masseuse Adji Sarr. Sur les réseaux sociaux, des internautes ont également exhumé d’anciennes publications où Khadim Mbodj s’opposait à certaines décisions phares du gouvernement dirigé par Pastef, notamment l’autorisation du port du voile dans toutes les écoles sénégalaises, y compris celles catholiques.

Certains militants y voient une trahison des idéaux du parti. Des murmures laissent entendre que Khadim Mbodj serait un proche du ministre de l’Enseignement supérieur, Abderrahmane Sarr, ce qui alimente les spéculations sur les motivations réelles de cette nomination.

Cette affaire s’inscrit dans une série de nominations controversées qui ont ébranlé les rangs du Pastef depuis 2024. Parmi elles, celle de Samba Ndiaye, ancien directeur général des Grands Trains du Sénégal sous le régime précédent, avait déjà suscité des critiques en raison de son association avec des politiques antérieures jugées contraires aux valeurs du parti. De même, la désignation de Mme Aoua Bocar Ly Tall au Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) avait été mal accueillie, ses prises de position passées étant perçues comme peu favorables au Pastef.

Des figures influentes du parti, comme Dahirou Thiam, Abass Fall et Sadikh Top, avaient alors exprimé leur désaccord, dénonçant ce qu’ils considéraient comme des contradictions avec les engagements du Pastef.

Face aux critiques, le Premier ministre Ousmane Sonko avait appelé, dans un précédent contexte similaire, à faire preuve de retenue et de confiance envers les autorités. Il avait expliqué que les nominations étaient validées après consultation avec le président de la République et qu’elles répondaient à des critères stratégiques. Jusqu’à présent, aucun responsable officiel du Pastef n’a pris position publiquement sur la nomination de Khadim Mbodj, laissant l’indignation se propager sur les réseaux sociaux.

Comme souvent, c’est sur les plateformes numériques que l’affaire prend de l’ampleur. Des publications, largement relayées, témoignent du mécontentement croissant de militants qui craignent une dilution des valeurs du Pastef. Bien que pour l’instant limitée à des comptes populaires en ligne, cette controverse pourrait bien interpeller les autorités si elle venait à s’intensifier.

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