DES PROPOSITIONS CHOCS POUR RÉFORMER LE PARTI SOCIALISTE (PAR BIRAHIM CAMARA)

21 - Février - 2018


De l'union de la vitesse et de la précipitation, à coup sûr, naîtra  le regret. En toute circonstance .

Certes le parti socialiste traverse des zones de turbulence , mais est ce une raison pour nouer des alliances avec n'importe qui ?

Je ne le crois pas car nous avons des urgences.

La première est la libération de notre camarade Khalifa Ababacar Sall après un procès équitable au cours duquel tous ses droits seront reconnus et respectés. L'autre urgence, après l'arrêt immédiat et sans condition aucune des invectives et des insanités, sera l'amorce d'un dialogue franc, entre les quatre murs du parti socialiste, comme l'auraient fait ses fondateurs.

Sans tabou ni langue de bois, toutes les questions doivent être posées comme savent le faire les militants socialistes. A cette fin chacun de nous doit faire du dépassement de son égo la condition sine qua none pour arriver au minimal consensus.

Les militants de l'intérieur comme ceux de l'extérieur n'aspirent qu'à des retrouvailles saines et socialistes. Ce discours dont je me fais le porte parole est celui des Sénégalais  des cités, des foyers, des hameaux et des villages. Il nous faut l'entendre et l'écouter avec respect et sérénité.

L'état de décrépitude dans lequel navigue notre parti n'a que trop duré et il est temps d'y mettre définitivement un frein si nous ne voulons saboter les fondements de notre Etat de droit , de notre République et de notre démocratie.

N'est ce pas cela la signification de l'éthique de responsabilité qui nous a été expliquée et explicitée par les imminents formateurs de l'école du parti d'avant 2000 ?

Je refuse de croire à l'impossibilité du dialogue socialiste au delà de nos différentes et diverses lectures des concepts et des valeurs que nous avons en partage.

Je demeure convaincu que Ousmane Tanor Dieng ne nourrit aucune haine ni envers Khalifa Ababacar Sall ni à l'endroit de Aissata Tall et la réciprocité reste valable.

Il nous revient à nous, militants de base,  de tout mettre en œuvre pour renouer les fils du dialogue si la sincérité nous anime dans nos comités et autres organes du parti socialiste.

Nous pouvons et devons solliciter les contributions des sages que Dieu garde encore parmi nous. Ils ont un crucial rôle à jouer en raison de leur sagesse.

Ce que nous demandons aux militants de base et aux responsables n'est pas une mer à boire. A cette fin il faut que le Secrétaire général fasse le bilan du patrimoine du parti : parc automobilier et finances entourés par une opacité qui ne sied pas entre camarades.

En effet certaines langues, peu à peu se délient et certains esprits font penser que le reliquat du budget de campagne, au lendemain du 19 mars 2000, était de huit milliards de nos francs et qu'il serait réparti entre des banques suisses et israéliennes.

Il faut procéder à une réelle reddition et à un sérieux audit des comptes du parti socialiste de 2000 à nos jours. Ce n'est que de cette manière que les responsabilités seront situées.

Après les comptes et les finances, nous nous attaquerons aux organes et au fonctionnement obsolètes du parti socialiste qui ont perdu leurs valeurs démocratiques d'antan.

Le secrétariat exécutif national, les jeunesses féminines, le mouvement national des femmes ( loi sur la parité oblige ), vision socialiste et le réseau des universitaires doivent disparaître  sans délai ni regret et doit être mis fin à la participation improprement qualifiée de " responsable ".

Le comité central et le congrès doivent rester les seuls organes de décision et de contrôle. Le bureau politique cumulativement alliera la réflexion et l'exécution des décisions prises par le comité central et le congrès. Les autres organes doivent être à l'image de nos institutions territoriales. Les villages formeront des comités et les communes rurales formeront des coordinations départementales pour être en phase avec l'acte 3 de la décentralisation. La conséquence de cette réforme sera la suppression des unions régionales trop éloignées de la base.

Aucun mouvement affilié ne doit plus résister à la volonté socialiste pour des raisons d'égalité en droits et en devoirs. Chaque militant détient une et une seule carte; il mérite les mêmes sanctions positives ou négatives. C'est une question de justice.

La diaspora sera à organiser à l'image des juridictions consulaires et diplomatiques où des élections se dérouleront et prendront le titre de coordination consulaire jouissant des mêmes prérogatives que les coordinations de l'intérieur. La cartographie électorale de la France devra nous convaincre de la nécessité d'une autre organisation pour plus de cohérence, d'efficacité et d'efficience. Les dernières consultations ont montré des failles dans les juridictions de Bordeaux, de Marseille et de Lyon.

A Strasbourg, Cannes, et au Havre, le parti socialiste a brillé par l'absence de ses représentants dans les lieux, centres et bureaux de vote. La concentration des forces socialistes en Ile-de-France est révélatrice de notre perte d'influence sur l'électorat sénégalais de France.

Nous ne pouvons plus nous vanter de l'existence de quelle que section que ce soit. Elles sont toutes en hibernation faute d'animateurs dignes de ce nom.

C'est par élégance que nous ne parlerons pas de la mort des sections socialistes partout en France. La réalité est que le parti socialiste est en chute libre depuis la dissolution du bureau en 2009 dans des conditions anti statutaires et anti réglementaires.

Les textes du parti préconisent la mise en place d'une commission administrative qui gère les affaires courantes à la veille de chaque renouvellement. Pourquoi les mettre en veille quand cela ne répond pas aux attentes et aux intérêts crypto personnelles ?

Birahim Camara dans l'attente de la notification de mon exclusion.

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