Dialogue national : L’opposition dans le clair-obscur

08 - Mai - 2019

La journée du dialogue national du 28 mai se prépare activement. Ce jeudi, le ministre de l’Intérieur rencontre les différents partis politiques pour échanger sur «les termes de référence».

L’enjeu, c’est de susciter une adhésion massive de l’opposition à ces discussions nationales. Les partis de l’opposition comme le Rewmi et le Pds ont déjà reçu leur invitation. Répondront-ils à l’appel du chef de l’Etat ?

Pas de réponse avant ce soir, du moins si l’on se fie à Daouda Ba, porte-parole adjoint du parti Rewmi. «Le Rewmi, à lui tout seul, n’a pas encore émis sa position, parce que sa coalition Idy2019, incluse dans le front élargi de l’opposition, cette instance n’a pas encore pris une décision commune. Une réunion est prévue cet après-midi, au sortir de laquelle une position commune sera adoptée», informe le «rewmiste».

Même attitude du côté du Pds. «Nous avons bien reçu notre carton d’invitation», informe Assane Ba du Pds. Mais, pour l’heure, difficile d’avoir d’amples précisions sur la résolution qui sera prise par la formation politique de Me Wade.

«Nous sommes en train de travailler à l’interne sur cette question. Dès que nous terminerons, probablement, l’opinion sera informée», précise le responsable politique libéral.

Cependant, pour l’analyste politique Assane Samb, l’opposition doit prendre part au dialogue. Il soutient que la politique de la chaise vide n’a jamais profité à l’opposition. «L’opposition a tout intérêt à répondre à l’appel de Macky Sall. Mais il faudrait s’accorder sur les termes de référence et être sûr que les conclusions seront appliquées», préconise-t-il.

Le directeur de publication du quotidien «Rewmi» poursuit que le contexte actuel est propice pour vider tous les contentieux politiques.

Par ailleurs, pour les non-alignés, la décision est déjà prise. La condition évoquée ne souffre d’aucune ambiguïté. «Si cette rencontre a pour objet de permettre d’avoir un processus électoral consensuel, nous n’y voyons pas d’inconvénient», relève Déthié Faye, Coordonnateur du Pôle des partis non-alignés.

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